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Le fondateur et président du Parti de Gauche s'est montré offensif dimanche dans la perspective de 2012

"Je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas", a-t-il lancé au Mans, lors du discours de clôture du Parti de Gauche (PG) au Parc des expositions.Dès samedi, Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs mis en garde contre "le piège mortel du vote utile du PS" contre Nicolas Sarkozy en 2012, appelant à "casser le vote utile".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Jean-Luc Mélenchon le 21 novembre 2010 au Mans, au congrès de sa formation, le Parti de Gauche (AFP / Jean-François Monier)

"Je suis le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas", a-t-il lancé au Mans, lors du discours de clôture du Parti de Gauche (PG) au Parc des expositions.

Dès samedi, Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs mis en garde contre "le piège mortel du vote utile du PS" contre Nicolas Sarkozy en 2012, appelant à "casser le vote utile".

Il a souligné que le Front de gauche, parti de "l'enthousiasme positif" qu'il aspire à représenter en 2012, n'était pas un "supplétif de circonstance" du Parti socialiste. Jean-Luc Mélenchon a prévenu qu'il ne participerait "à aucune coalition contre nature", tout en dénonçant les "alliances totalement inacceptables des écolos et des socialistes contre des sortants" de la gauche radicale aux prochaines cantonales.

"Nous sommes capables d'emmener le peuple français mieux que ne le fera jamais le directeur général du FMI" Dominique Strauss-Kahn, a-t-il lancé dans un discours fleuve de 1h30 devant 700 "PGistes" réunis en congrès au Mans, assurant que le front de gauche peut obtenir un score "à deux chiffres". Le fondateur du PG a multiplié les piques contre l'ancien ministre PS, susceptible de revenir en France dans la perspective de la présidentielle de 2012, ces derniers temps.

Se voulant plus doux à l'égard des journalistes ("je sais dire autre chose que des mots amers à leur égard"), il a demandé "aux médias" et à ses "concurrents politiques" de "permettre que le débat de fond ait lieu", comme sur la sortie du Traité de Lisbonne ou le départ d'Afghanistan.

Contre la politique de Nicolas Sarkozy, il a par ailleurs plaidé pour la nationalisation de "l'eau et l'énergie" et "le partage" des richesses, en "prenant tout ce qui dépasse au-dessus d'une certaine somme".

Front de Gauche en 2012: divergence avec le PCF
Récemment critiqué par le PCF pour son populisme, Jean-Luc Mélenchon a souligné "regarder cette injure avec gratitude", clamant: "Je suis du peuple". Au PCF comme au PG, on assure que le chapitre du populisme est clos, car pour Pierre Laurent (PCF), "on ne vise pas un Front populiste mais un Front populaire".

En revanche, les deux formations ne sont pas d'accord sur le calendrier de désignation du candidat commun pour 2012. Quand Jean-Luc Mélenchon plaide pour janvier, Pierre Laurent renvoie "au printemps" alors que la candidature d'un autre prétendant, André Chassaigne (PCF), semble prendre du poids chez les communistes.

Appelant au "changement majoritaire à gauche" qui fasse plus payer le capital que le travail, Pierre Laurent a prévenu: "Il y a deux personnalités disponibles, nous allons en parler tranquillement et trancher".

En attendant, les forums sur le "programme partagé" du FG, annoncés depuis des mois, vont commencer début décembre, par un rendez-vous sur les retraites.

Le PS observe la montée en popularité de Mélenchon
Du côté du siège du PS, rue de Solférino, on reconnaît être inquiet de la montée de Jean-Luc Mélenchon, ex-sénateur PS, crédité de 6,5% des voix devant Olivier Besancenot (NPA) à 4% (Ifop). "Mélenchon prend la France des délocalisations" mais il n'est pas question de lui "sous-traiter l'électorat ouvrier", selon un cadre socialiste cité par l'AFP.

Mais à trop attaquer le PS, ce sera "compliqué de revenir à la table" des négociations alors que le PCF "pousse à l'accord pour conserver un groupe à l'Assemblée" en 2012, prévient ce responsable.

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