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Le FN, sous-estimé par les sondeurs, hurle au complot

Marine Le Pen a eu des mots très durs ce matin à l'encontre de la Sofres, qu'elle accuse d'avoir sciemment sous-estimé la percée du FN. Des accusations sans fondement, selon son directeur-adjoint, qui se défend de toute connivence avec le pouvoir... et récuse toute percée du FN hier.
Article rédigé par franceinfo
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Le Front national aurait-il repris du poil de la bête ? C'est une Marine Le Pen triomphante qui parade sur les plateaux radios et télés depuis hier. Avec un FN à 11,42% en moyenne nationale, il est en mesure de se maintenir au second tour dans 12 régions.

11,7%, c'est bien plus que ce que les sondeurs avaient prévu. Et Marine Le Pen n'a pas manqué de le rappeler ce matin sur France Info : elle parle même d'“escroquerie”, de complot téléguidé par le pouvoir : “je considère comme une véritable escroquerie ce qui a consisté pour un certain nombre d'instituts de sondage et particulièrement la Sofres à nous mettre jusqu'à sept points en dessous des scores que nous avons réalisés” - son père, Jean-Marie Le Pen, a fait 20,29% en région PACA, alors qu'il était crédité de 13%...

La Sofres, par la voix de son directeur Brice Teinturier, se défend de toute manipulation. Tous les instituts de sondage ont minoré le score du FN - sous la barre des 10% -, alors qu'ils étaient plus dans le vrai avec les autres partis.
_ C'est tout le paradoxe des régionales, explique-t-il. Ce scrutin à la proportionnelle fait gagner au FN 4 à 6 points de plus que lors des autres scrutins.

Et puisque le FN s'enorgueillit de son bon score, Brice Teinturier rappelle qu'en 2004 le parti d'extrême-droite s'était maintenu dans 17 régions - contre 12 aujourd'hui. La percée n'en est peut-être pas vraiment une...

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