Le droit de vote des étrangers ressurgit dans l'entre-deux tours
François Hollande, en déplacement dans l'Aisne où Marine Le Pen a réalisé un score de 26%, a été amené aujourd'hui à parler de ce thème dont se sont très vite emparés Nicolas Sarkozy et l'UMP.
"Ce sera fait"
Le candidat socialiste réagissait aux propos de Ségolène Royal qui affirmait hier que le droit de vote aux étrangers n'était "pas une priorité".
"Tout ce que j'ai dit dans mon projet, dans mes engagements, ce sera fait dans le quinquennat", a répondu François Hollande, avant d'ajouter : "Elle (Ségolène Royal, ndlr) a dit que ce n'était pas une priorité au sens immédiat (...), pas la première mesure que nous allons prendre".
Le droit de vote des étrangers non communautaires résidant en France depuis cinq ans aux élections locales est le 50ème des 60 engagements de François Hollande. La révision des institutions, qui comprend cette mesure, est prévue entre août 2012 et juin 2013 dans "l'agenda du changement" du candidat socialiste.
Sarkozy et l'aile droite de l'UMP
Dés hier soir, Nicolas Sarkozy, en meeting à Saint-Cyr-sur-Loire, brandissait le vote des étrangers pour dénoncer son rival socialiste. "C'est pas parce qu'on n'a pas le vote populaire qu'on drague le vote communautaire ", disait-il.
A la droite de l'UMP, la Droite Populaire affirme aujourd'hui que "le droit de vote des étrangers et la régularisation massive des clandestins, voulus par François Hollande et ses alliés [...] feraient entrer la France dans le communautarisme" . Le communiqué conclut sur une note alarmiste en affirmant que "ce droit de vote condamnerait un grand nombre de communes en zone urbaine à vivre sous le diktat de puissances étrangères".
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