Le député UMP Jean-François Copé a dénoncé dimanche la "stratégie d'évitement" des socialistes
Il a aussi qualifié Jean-Paul Huchon (PS), à la tête du Conseil régional d'Ile-de-France, de président "totalement incolore".
De son côté, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a fustigé "l'anti-sarkozysme primaire" de la première secrétaire du PS Martine Aubry pour "essayer de mobiliser les électeurs de gauche".
"Elle tape sur le président de la République matin, midi et soir. Elle copie Mme Royal, elle se dit que ça a marché, qu'il faut continuer", a-t-il ajouté. Pour lui, "là où le président de la République a montré le visage de l'ouverture - et les Français de droite comme de gauche savent parfaitement que c'est une vraie volonté du président- on a le sectarisme du Parti socialiste qu'incarne merveilleusement bien Martine Aubry".
Alors que la numéro un du PS a prédit des "coups de bambou" de la part du gouvernement après les régionales, M. Lefebvre a estimé qu'elle essayait "de faire peur aux gens". "Nicolas Sarkozy, a-t-il poursuivi, il met tout sur la table, il dit les choses et il fait les choses qu'il a dites".
M. Lefebvre est aussi revenu à la charge à propos d'Ali Soumaré, accusé par plusieurs élus UMP, d'être "un délinquant multirécidiviste chevronné" en évoquant une condamnation prescrite et en lui attribuant faussement une autre. Le porte-parole de l'UMP a demandé au PS de "dire la vérité". "S'il y a une polémique, c'est simplement parce que le Parti socialiste a décidé de choisir cet homme tête de liste. On nous la joue erreur de jeunesse, c'est bien gentil mais la réalité c'est que son avocat fait appel d'une condamnation récente" et non pas d'une condamnation "dans sa jeunesse", a déclaré M. Lefebvre, invité du Forum Radio J. "Il a été condamné pour des actes de violences, et maintenant cela mérite des explications, ce n'est pas une question de rideau de fumée", a-t-il insisté.
Aubry et Bayrou ne sont pas en reste
Réitérant dimanche son souhait de "grand chelem" afin de protéger les Français contre le "coup de bambou" social que prépare la droite, la n°1 du PS a prévenu : "On va voir ressurgir la taxe carbone qui pèsera uniquement sur les ménages, le déremboursement des médicaments et l'augmentation du gaz qui viendront s'ajouter à la réforme des
retraites". "Face à ce nouveau tour de vis social, les Français ont besoin de deux choses. La première, voter pour des régions qui les protègent et qui, en même temps, préparent l'avenir en matière de formation, d'économie, d'emploi. La seconde, c'est dire stop à la politique de Nicolas Sarkozy. C'est ce que défendent nos candidats pour les élections régionales", explique Martine Aubry.
Commentant l'absence du chef de l'Etat lors de l'inauguration du salon de l'Agriculture, la leader du PS a par ailleurs déclaré que cela traduisait son "mépris des agriculteurs" dans un entretien à Aujourd'hui en France/Le Parisien.
Même analyse du côté MoDem. Son président, François Bayrou, n'a pas non plus mâché ses mots vis-à-vis de l'absence du chef de l'Etat. "Franchement, je pense qu'ils (les agriculteurs) l'ont tous vécu comme un geste d'abandon, de désinvolture", un "geste d'oubli", a-t-il déclaré lors de sa visite au salon. "S'il y avait une année où il fallait que le président de la République soit là, à la première minute, et passe toute la journée (au salon, ndlr)... S'il y avait une année, c'était cette année", a poursuivi M. Bayrou.
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