Le député PS a jugé mercredi "surprenante" l'intervention du chef de l'Etat dans la campagne des régionales
"C'est quand même l'une des premières fois où l'on voit un président de la République se transformer en directeur de campagne pour une élection régionale", a déclaré l'ancien premier ministre de François Mitterrand.
"Il faut quand même garder à la fonction une certaine hauteur", a-t-il dit.
"Je crois comprendre qu'il y a certains problèmes à l'UMP, mais j'espère que le président de la République a d'autres soucis en tête", a-t-il ironisé.
Pour Laurent Fabius, "il est évident que même s'il s'agit d'une élection régionale, elle aura une interprétation nationale". "Mais il y a une marge entre se préoccuper d'une façon générale des élections ou d'autre part se transformer en directeur de campagne", a-t-il conclu.
Alain Dolium: "un nouvel abus de pouvoir du chef de l'Etat"
Dans la même veine de critique que Laurent Fabius, Alain Dolium, tête de liste MoDem en Ile-de-France, a estimé mercredi que "la région n'a pas vocation à servir les intérêts de l'Etat mais ceux des Franciliens" après la rencontre mardi entre Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse à l'Elysée.
"Voir Valérie Pécresse prendre ses ordres à l'Elysée n'est pas surprenant", a déclaré le candidat centriste, qui voit dans cette rencontre "un nouvel abus de pouvoir du chef de l'Etat". "Cela illustre la concentration des pouvoirs entre les mains de Nicolas Sarkozy et le terrible mépris de l'UMP pour la démocratie locale, le vote des citoyens et leurs préoccupations quotidiennes. La région n'a pas vocation à servir les intérêts de l'Etat mais ceux des franciliens, a-t-il lancé.
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