Le débat sur les retraites commence dans un climat électrique à l'Assemblée
C'est le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, qui ouvre les hostilités dès le début de la séance des questions au gouvernement, en s'adressant au Premier ministre : "une réforme des retraites est nécessaire, mais pas celle-là. J'accuse le gouvernement de ne pas avoir joué sincèrement le jeu de la négociation. Nous revendiquons une réforme juste".
_ Réponse de François Fillon : "la question des retraites n'est pas de droite ou de gauche, c'est une question de démographie". Et le Premier ministre d'exhorter l'opposition à "s'élever au-dessus des caricatures et des postures. J'espère que cette fois-ci, conclut-il sous les applaudissements de la majorité, vous saurez ne pas être en retard sur l'Histoire".
C'est Eric Woerth qui répond ensuite aux autres questions sur les retraites, affirmant notamment que le système de retraites "fait partie du patrimoine national social" , et qu'il est essentiel d'en assurer la pérennité.
La séance est également marquée par un incident, provoqué par le groupe communiste : tous les députés PCF quittent leur siège, pour remettre collectivement au ministre du Travail des piles de pétitions contre la réforme des retraites.
_ Initiative qui entraîne une certaine confusion à proximité des bancs du gouvernement, puis une brève suspension de séance, et enfin une protestation officielle de Jean-François Copé, au nom du groupe UMP, contre ce "comportement inqualifiable".
Sur le fond, chacun reste sur ses positions. L'examen du texte, et des quelque 700 amendements qui ont été déposés, ne fait que commencer. Il est prévu jusqu'au 15 septembre.
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