Le dalaï lama, la Première dame et les ministres
Le temple Lerab Ling ("sanctuaire de l'activité éveillée") près de Lodève (Hérault), dont la construction a été achevée en 2006, abrite l’"Institut de la Sagesse et de la Compassion". Quelque 400 personnes, toutes générations et toutes origines confondues, y ont entamé une retraite de trois ans et trois mois. Parmi elles, une majorité de laïcs qui ont cessé momentanément toute activité professionnelle, ainsi que 12 moines et nonnes.
La quiétude des lieux va être sérieusement mise à mal aujourd’hui par l’activité médiatique qui va régner à l’occasion de la rencontre entre le dalaï lama, "Carlita" et les ministres Kouchner et Rama Yade. A l’issue de l’inauguration du temple, la Première dame s’entretiendra "à huis clos" avec le chef spirituel tibétain, précise l’Elysée.
"Séance de rattrapage", dénonce le PS "après l’échec total de la diplomatie sarkozyste sur le dossier chinois".
Terrible casse-tête pour le président Sarkozy : l’Elysée avait en effet annoncé le 6 août, à deux jours de l’ouverture des JO, que le chef de l’Etat ne recevrait pas le dalaï lama au cours de sa tournée en France. Affirmant que le chef spirituel tibétain n’avait pas souhaité cette rencontre en pleins Jeux Olympiques, un moment jugé peu opportun.
Rappelons que Pékin avait mis en garde Nicolas Sarkozy contre les conséquences sur les relations franco-chinoises d’une rencontre avec le chef des "bandits tibétains", contraignant la présidence à se rabattre sur une réception en catimini et loin des caméras, dans les couloirs du Sénat.
Gilles Halais avec agences
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