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Le Conseil économique et social est-il un peu trop dépensier ?

Un rapport d'audit sur le fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental (Cese) est actuellement en préparation ; il devra notamment faire le point sur les (très) nombreux privilèges accordés aux conseillers et agents. Des privilèges qui n'ont pas été abolis, loin de là, par le dernier accord signé entre direction et syndicats, comme le révèle ce mercredi le journal Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Article rédigé par franceinfo
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Journées de travail à la carte, nombreux congés, promotions, salaires confortables... Les quelque 400 conseillers et agents travaillant au Conseil économique, social et environnemental (Cese) sont choyés, comme le révèle le quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France .

Ces privilèges sont bien connus, et ils font depuis longtemps la particularité de cette institution chargée d'accompagner les choix du gouvernement, grâce à des conseillers venant de la société civile. Par exemple, au Cese, le salaire annuel moyen atteint 48.000 euros nets ; les agents les moins bien payés émargent à plus de 3.100 euros nets par mois, quand les administrateurs touchent entre 100.000 et 150.000 euros annuels. Les employés bénéficient aussi d'avantages généreux, comme 62 jours de congés par an, des jours d'absence comptés comme des jours de travail, une caisse de retraite bien remplie, des primes en tous genres...

Pas de surcoût important, pour le président

Pourtant, et alors qu'un audit est en cours, et doit donner lieu à la remise d'un rapport en juin prochain, un nouveau "référentiel" a été signé à la fin du mois dernier. Ce document régissant les primes et salaires des employés du Cese a mis un peu d'ordre : moins de primes, réformes de certaines caisses de retraite... Mais les avantages, au sein d'une institution que Jean-Paul Delevoye entend réformer depuis son arrivée, sont encore assez étonnants. Le président du Cese maintient que le ménage a été fait.

Mais le conflit couve au Cese, où la secrétaire générale Annie Podeur agace, par ses méthodes et son attitude. Une représentante de la CGT vient de demander l'avancement de la publication de l'audit. Certains syndicats soupçonnent désormais les dirigeants de vouloir cacher des informations, ce que ces derniers démentent. Une drôle d'ambiance actuellement au sein de "la Belle endormie", le surnom de cette institution vieille de 90 ans.

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