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Le chômage, la TVA et un soupçon de rigueur au menu du sommet social

Prévu avant la perte du triple A, le rendez-vous de mercredi prend une tonalité plus grave. Les syndicats craignent davantage de mesures de rigueur que d'initiatives contre le chômage.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (IDÉ)

Le chômage devait être le principal sujet du sommet, quand Nicolas Sarkozy l'a annoncé, le 1er décembre dernier. Depuis, la situation s'est encore aggravée : Pôle emploi comptait fin novembre 2.844.800 inscrits sans activité. C'est à 4.000 près le même chiffre qu'en novembre 1999. Les pistes, déjà sur la table, représentent aussi une réaction à la perte du triple A.

Un recours au chômage partiel facilité, pour "garder les salariés dans l'entreprise en les rémunérant moins et en les formant ", a avancé Valérie Pécresse, ministre du Budget.Davantage de formation des chômeurs. "Former et pas seulement indemniser, tel doit être notre but. Personne ne doit pouvoir s'exonérer de cette obligation ni être exclu de cette possibilité ", a estimé Nicolas Sarkozy lors de ses vœux télévisés.Une baisse des charges patronales. François Fillon a répété sa volonté "de baisser le coût du travail et de trouver une autre façon de financer la Sécurité sociale ".Une hausse de la TVA devrait compenser cette perte de recettes pour les comptes publics. Compenser, pas davantage : "La réforme envisagée n'a pas pour objectif de renflouer les caisses de l'Etat ", a précisé le Premier ministre. Il fait de la "compétitivité " l'objectif de ce rendez-vous que "la décision de Standard & Poor's rend plus pertinent que jamais ".

"Ce sommet s'annonce comme anti-social". Bernard Thibault

Avant même leur coup d'envoi, les  négociations semblent bloquées. Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, ne veut pas entendre parler de TVA sociale, "l'arnaque la plus importante de ce début d'année " selon lui. Jean-Claude Mailly (FO) promet d'"envoyer bouler" Nicolas Sarkozy sur ce sujet.

François Chérèque (CFDT) s'alarme d'une "tentative d'instrumentalisation " et de la perspective d'un "plan de rigueur ". En échange de l'assouplissement du chômage partiel et d'une éventuelle baisse des salaires, les syndicats veulent être associés à la stratégie des entreprises et aux décisions sur le partage des profits.

Avec ou sans accord, Nicolas Sarkozy a répété hier qu'il entend mettre "rapidement " en œuvre un nouveau train de mesures. Il a programmé leur annonce "à la fin du mois ".

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