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Le Canard enchaîné révèle les dérives de gestion de l'EPAD

Nouvelle polémique à l'Epad. Mercredi 4 juillet, le Canard enchaîné a dévoilé un rapport de l'Inspection générale des finances, chargée d'éplucher les comptes de l'établissement public. Un rapport qui révèle des dépenses exorbitantes.
Article rédigé par Natalia Gallois
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Patrick Devedjian et sa directrice de cabinet Marie-Célie Guillaume, le 23 octobre 2009. (AFP PHOTO / LIONEL BONAVENTURE)

Nouvelle polémique à l'Epad. Mercredi 4 juillet, le Canard enchaîné a dévoilé un rapport de l'Inspection générale des finances, chargée d'éplucher les comptes de l'établissement public. Un rapport qui révèle des dépenses exorbitantes.

Selon le Canard Enchaîné, paru mercredi 4 juillet, un rapport confidentiel de l'Inspection générale des finances (IGF), commandé par l'ancienne ministre du Budget Valérie Pécresse, pointe du doigt des dérives dans la gestion de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense (Epadesa, ex-Epad).

Hôtel avec vue sur le canal à Venise

L'IGF, chargée d'éplucher les comptes de l'établissement, souligne en effet des dépenses exorbitantes. Ainsi, selon le journal satirique, Philippe Chaix, directeur général de l'Epad "et protégé de Nicolas Sarkozy, a présenté 265 notes de restaurant d'un montant total de 28 564 euros, pour les 269 premiers jours de l'année 2010".

Autre dépense pointée : les 260 000 euros dépensés fin août 2010 lors d'un voyage des cadres de l'Epad à la 12e biennale d'architecture de Venise, incluant la location d'un stand, des chambres à "plus de 270 euros la nuit" dans un hôtel donnant sur le grand canal, 6 000 euros de frais de bouche et 3 500 euros de bateau-taxi.

L'IGF épingle aussi les 16 millions d'indemnités d'éviction destinées des commerçants d'un centre commercial. Une somme que l'Epad avait accepté de payer à la place d'un promoteur immobilier.

Les voyages de Devedjian et de sa directrice de cabinet

Patrick Devedjian est lui aussi visé. Celui-ci était déjà sous le feu des médias après la publication du livre Le monarque, Son fils, Son fief, de Marie-Célie Guillaume, sa directrice de cabinet au conseil général des Hauts-de-Seine. Ouvrage qui décrit les arrangements politiques dans les Hauts-de-Seine pendant le mandat de Nicolas Sarkozy.

La Cour des Comptes s'est penchée sur les frais de déplacement de M. Devedjian alors qu'il était président de l'Epad et ministre de la Relance, comme l'a révélé l'Express. Des voyages en avril 2009 et en octobre de la même année pendant lesquels l'accompagnait sa directrice de cabinet, qui n'était, elle, pas employée de l'établissement public, sont notamment pointés.

Selon l'hebdomadaire, deux voyages au Moyen-Orient, à six mois d'écart, pour des salons à Abou Dhabi et Dubaï, auraient coûté à l'Epad 11 700 et 23 000 euros, voyage en première classe, et nuits dans des hôtels cinq étoiles obligent.

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