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Le bonus-malus écolo enterré par Matignon

Plus question d'étendre le principe du bonus-malus écologique à autre chose qu'aux voitures. Jean-Louis Borloo s'est fait rappeler à l'ordre par François Fillon. Trop de cacophonie, trop de nouvelles taxes... Tout cela n'était pas très positif dans l'opinion publique.
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Ce fut le grand feuilleton de l'été. Quels produits allaient profiter de l'extension du bonus-malus écologique, cette taxe-subvention déjà en vigueur dans l'automobile ? Réfrigérateurs, lave-linges, ampoules... On parlait à l'époque d'une vingtaine de produits concernés. Une taxe pique-nique était aussi apparue tout récemment.
_ C'était la grande idée du ministre du secteur, Jean-Louis Borloo. Qui n'avait pas ménagé sa peine pour le faire savoir.

Sauf qu'aujourd'hui le feuilleton semble bien avoir tourné court. Il n'est plus question d'extension du bonus-malus. Le ministre s'est fait sèchement rappeler à l'ordre par Matignon. Trop de gesticulations, trop de nouvelles taxes : tout cela n'était pas franchement du plus bel effet dans l'opinion publique.

“Rien n'est arbitré”, a lâché un François Fillon plutôt laconique. Le Premier ministre a regretté “un peu de précipitation dans la communication. Ce n'est pas très raisonnable.”
_ Si de nouvelles taxes vertes devaient un jour être adoptées, explique-t-il, ce ne serait que dans le cadre du Grenelle II, programmé l'an prochain - et après évaluation du bonus-malus automobile actuellement en vigueur. “J'ai dit à Jean-Louis Borloo que s'il y a de nouveaux bonus-malus à l'avenir, ils devront être structurellement équilibrés.”

C'est précisément là que le bât a blessé : le bonus-malus écologique dans l'automobile coûte trop cher ; victime de son succès, en quelque sorte. Pas question que de nouvelles mesures se surajoute - et que cela coûte encore plus cher.

Guillaume Gaven

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