La "TVA sociale", recette anti-crise de l'UMP qui tient convention dans le Nord, mardi
L'UMP tient mardi à Lambersart (Nord) la première des trois conventions sur son projet 2012, avant celle de Lyon (29 novembre) et de Marseille (6 décembre). Le thème : comment relancer la croissance et l'emploi en France ? La crise sera omniprésente.
"Dans un contexte de crise, comment relancer la croissance et l'emploi ? Comment peut-on faire pour produire en France ? Comment repenser le modèle social pour l'adapter à la crise ?" Ainsi le député du Nord Marc-Philippe Daubresse résume-t-il les thèmes de la première convention nationale de l'UMP sur son projet 2012. Convention qui se tiendra dans la ville dont il est maire, Lambersart.
Après une trentaine de conventions thématiques parisiennes (éducation, laïcité, logement, etc.), une salle de 800 personnes accueillera mardi à partir de 18h 30 les sympathisants UMP et une quinzaine de personnalités pour ce "Rendez-vous du courage", intitulé officiel du rassemblement.
Tables rondes et interventions courtes se succéderont, entrecoupés de trois allocutions plus importantes : le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé ouvrira le bal, Marc-Philippe Daubresse enchaînera sur le thème du modèle social et Nathalie Kosciusko-Morizet conclura en martelant l'antienne favorite de l'UMP, abandonner le nucléaire serait une folie pour l'emploi.
Mesure-phare : la TVA "sociale"
Proposée début septembre lors du campus UMP de Marseille par le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire (en charge du projet 2012 pour l'UMP), une mesure phare devrait être mise en avant : la TVA "sociale" opportunément rebaptisée "anti-délocalisation". Il s'agit, selon M. Daubresse, de "mettre la fiscalité au service du travail et non du capital".
Cette TVA "sociale" ou "anti-délocalisation" vise à changer le mode de financement de la protection sociale en augmentant la TVA et en baissant les cotisations sociales. Elle est censée réduire le coût du travail et renforcer la compétitivité des entreprises nationales.
Fortement prônée ce lundi dans une tribune publiée par le journal économique "Les Echos", elle a également ses partisans à gauche comme Manuel Valls.
Le retour d'Eric Woerth
Parmi les 15 personnalités prévues, outre M. Copé, plusieurs ministres en exercice comme Mme Kosciusko-Morizet (Ecologie), M. Le Maire (Agricultulre) ou Roselyne Bachelot (Solidarité et Cohésion sociale), d'anciens ministres comme Hervé Novelli, Catherine Vautrin sont attendus.
L'ancien ministre du Travail, Eric Woerth, sera aussi présent. "Il a été un grand ministre de Affaires sociales qui a mené à bien une grande réforme du quinquennat, celle des retraites. Il a donc toute sa place à cette convention baptisée 'le rendez-vous du courage', nous a indiqué Marc-Philippe Daubresse.
Martine Aubry "n'est pas la grande prêtresse du Nord-Pas-de-Calais"
Le maire de Lambersart ne cache pas son contentement de voir organisée dans son fief cette convention sur le thème de la compétitivité et de la protection sociale.
Plaisir supplémentaire, il entend montrer à sa "voisine", la maire de Lille, Martine Aubry (candidate défaite à la primaire socialiste), qu'elle n'est pas "la grande prêtresse du Nord-Pas-de-Calais". Et qu'il y a "d'autres idées que les siennes" dans une région où se sont développés des fleurons de l'industrie et du capitalisme familal (grande distribution, vente par correspondance...) mais aussi les débuts de la protection sociale : "les allocations familiales sont nées dans le Pas-de-Calais", conclut-il.
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