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La taxe carbone ne convainc personne... sauf l'UMP

Après l'annonce de Nicolas Sarkozy de la création d'une taxe carbone progressive, de 17 euros par tonne de CO² dès 2010, "taxe historique" selon le chef de l'État, voici les réactions :
Article rédigé par franceinfo
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"Rendez-vous manqué avec l'écologie"

"Nicolas Sarkozy est resté au milieu du torrent" : chez les Verts, Cécile Duflot réagit vertement dans Terra-Éco et lui donne rendez-vous au Parlement".

"Le diagnostic du chef de l'État est juste, selon Denis Baupin, adjoint Vert à la mairie de Paris, c'est le traitement n'est pas à la hauteur" : comme de "soigner une maladie grave avec de l'aspirine" !

Une taxe "peau de chagrin" Greenpeace

"Autant ne rien faire", dénonce Greenpeace, qui n'avale pas le montant retenu de 17 euros la tonne. "Comment, à partir de là, arriver aux 300 euros nécessaires en 2050 pour atteindre l'objectif inscrit dans la loi française ?

"Ca ressemble à une taxe carbone, ça a le goût d'une taxe carbone mais ce n'est pas une taxe carbone" regrette France nature environnement. Pour FNE, le refus d'inclure l'électricité dans l'assiette de la taxe carbone par exemple est une "erreur historique".

"Une taxe injuste" Martine Aubry

La première secrétaire du PS estime aussi qu'on est loin du compte. Et promet, comme Cécile Duflot d'aller "de se battre à l'Assemblée nationale"

Pour Laurence Rossignol, secrétaire nationale du PS à l'Environnement : "C'est de l'arrosage fiscal. Un contribuable déjà bénéficiaire du bouclier fiscal et des diverses niches fiscales, bénéficiera du même crédit d'impôt qu'un ménage de smicards".
_ Injuste aussi pour le MoDem. François Bayrou s'interroge : "Qu'est-ce qui justifie qu'un foyer chauffé au gaz supporte une taxe, et qu'un foyer à l'électricité ne soit pas soumis au même effort ?"

"De la pandémie fiscale" FNTR

La Fédération nationale des transports routiers regrette que cette taxe soit franco-française. Car le CO² ne s'arrête pas aux frontières...

"Une révolution des comportements" UMP

Car chez les proches du chef de l'État, enfin, on rejette toute ces critiques. Dominique Paillé, le porte-parole de l'UMP, salue "un virage historique, juste et efficace".

La taxe carbone à 17 euros la tonne donc ne convainc personne, sauf l'UMP... et Michel Rocard. L'ancien Premier ministre socialiste estime que la création de cette taxe est "une bonne nouvelle", en dépit d'"imperfections" et d'un niveau de départ "insuffisant".

Cécile Quéguiner avec agences

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