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La Seine-Saint-Denis presque sortie du piège des emprunts toxiques

Stéphane Troussel, le président socialiste du conseil général a annoncé aux élus du département la signature prochaine d'un protocole d'accord avec la Sfil, ex-Dexia pour sortir du piège des emprunts toxiques. Une bouffée d'oxygène pour ce département.
Article rédigé par Cyril Graziani
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Stéphane Troussel a réussi à renégocier 331 millions d'euros d'emprunts toxiques © MAXPPP)

Les emprunts toxiques, ce sont ces emprunts contractés par des collectivités fragiles avec des taux grimpant en flèche et entraînant des niveaux de remboursement insurmontables.

 

Six ans de combat

 

Claude Bartolone son prédécesseur l'avait engagé. Ces emprunts ont été contractés par la précédente majorité communiste. En 2009 la quasi-totalité (97%) de la dette de la Seine-Saint-Denis était alors constituée d'emprunts toxiques. Lorsqu'il est arrivé en 2012, Stephane Troussel  a poursuivi cette bataille  pour voir aujourd'hui enfin la sortie du tunnel. Une victoire acquise de haute lutte sur le plan politique et judiciaire : "Une décision en 2013 du tribunal de grande instance de Nanterre annulait ces contrats toxiques pour défaut de taux stipulés sur le contrat. Des batailles sur le plan politique qui a conduit le gouvernement à créer un fonds de soutien pour permettre aux collectivités piégés par ces emprunts d'en sortir…"

Un accord pour investir davantage

 

Une bataille contre le monde de la banque et la spéculation financière résume-t-on au conseil général. Ces contrats seront conclus sur la base de taux fixes et permettront  au conseil général dès 2015 de débloquer 20 millions d'euros conservés initialement pour faire face aux risques de ces emprunts et donc emprunter moins (90 millions contre 147 millions) et enfin investir davantage. Cette victoire pour Stéphane Troussel  arrive à point nommé, à trois mois et demi des élections départementales... 

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