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La révision de la Constitution revue au Sénat : une réforme bientôt "oubliée" ?

La commission des lois du Sénat a réécrit mercredi deux articles du projet de loi de révision de la Constitution. Il interdit la déchéance de nationalité à ceux qui deviendraient apatrides, limite son application aux condamnations pour des crimes, et souhaite contrôler davantage l'état d'urgence. Si ces modifications sont confirmées en séance, le texte devra revenir à l'Assemblée nationale.
Article rédigé par Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Peu de chances désormais que le Parlement se réunisse en Congrès à Versailles sur la réforme de la Constitution © maxPPP)

Ce vote en commission du Sénat, ce n’est pas un bon signe pour le chef de l’Etat, c’est même pour certains le chant du cygne de cette révision voulue après les attentats. "Une nouvelle inscription à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale n'arrivera pas de sitôt " assure Benoit Apparu, député Les Républicain de la Marne. "Ça va être oublié parmi d'autres réformes institutionnelles qui ont fait une lecture ou deux et n'ont pas été au bout."

 

Mais alors la faute à qui ? A "François Hollande l'équilibriste qui s'est planté une nouvelle fois" répond Philippe Vigier, le patron des députés de l’UDI. "C'est lui qui a changé le texte pour faire plaisir à quelques élus socialistes en perdition".

 

Des élus socialistes qui commencent à douter à l’instar du député de l’Hérault Sébastien Denaja. "Si la droite sénatoriale s'oppose à ce texte, nous serions amenés à reconsidérer la vie de ce texte et peut-être à interrompre la navette …"

 

Le député vallsiste Philippe Doucet lui, n’attend pas pour pointer du doigt les élus du Sénat qui sont "irresponsables ", qui ne veulent pas "aider la gauche, c'est ça. Qu'ils fassent de la politique politicienne sur un sujet central alors que les Français veulent qu'il y ait une peine symbolique d'exclusion de la communauté nationale des terroristes. C'est ce qu'ils veulent".

Les Français veulent surtout qu’on passe à autre chose, à leurs problèmes concrets. Ils nous le disent tous les jours sur le terrain souffle, lassé, un député de la majorité.

 

 

 

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