Débat national sur la dépendance : "Il faut adapter les domiciles pour y rester le plus longtemps possible"
Le député Olivier Véran estime qu'il faut notamment travailler pour mieux adapter les domiciles des personnes âgées en perte d'autonomie.
Olivier Véran, député La République en marche de la première circonscription de l’Isère, rapporteur général de la commission des Affaires sociales a estimé, lundi 1er octobre sur franceinfo que "le vieillissement n'était pas forcément un problème en soi", alors que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lance un grand débat national sur la dépendance.
"Non seulement on vit plus vieux, mais on vit plus vieux en bonne santé. En revanche, ce qui est plus inquiétant, c'est que le risque de démence double après 65 ans tous les cinq ans. Cela occasionne une perte d'autonomie. Cela veut dire que les personnes peuvent tout à fait vieillir dans de très bonnes conditions, mais aussi en perdant de l'autonomie et c'est pour ces personnes en particulier qu'il faut que nous agissions", a-t-il expliqué.
Adapter les logements
Environ 1,5 million de Français ont plus de 85 ans aujourd'hui, ils seront cinq millions dans 30 ans : "Il faut adapter les domiciles pour y rester le plus longtemps possible. Il faut aussi adapter les institutions, les maisons de retraite, les Ehpad pour qu'il y ait un continuum, qu'on évite en plus de bouger les personnes âgées d'un endroit à un autre en fonction de la dégradation de leur état de santé. Ce que l'on voit trop souvent", a-t-il estimé.
Faut-il mettre en place une deuxième journée de solidarité, pour financer la dépendance ? Olivier Véran n'y est pas favorable : "La question du financement interviendra après la question des besoins. La grande concertation lancée par la ministre Agnès Buzyn aujourd'hui est : quels sont les besoins ? Comment veut-on penser la prise en charge de personnes âgées dépendantes dans notre pays pour aujourd'hui et pour demain ?", explique le député.
Les besoins sont immenses. On sait qu'ils seront de 2 milliards d'euros de plus par mois à partir de 2020 et on peut les estimer à 8 milliards en 2030.
Olivier Véranà franceinfo
"Il va falloir penser ce financement. Le président de la République s'est engagé sur ce sujet. J'ai déjà eu l'occasion de dire qu'une journée de solidarité ne me semblait pas nécessairement la meilleure option. Il y a d'autres choses. La CSG notamment", a estimé Olivier Véran.
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