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La primaire écologiste pour désigner le candidat à la présidentielle de 2012 suscite des tensions au sein du parti

Nicolas Hulot, favori de la primaire, est accusé par ses rivaux d'avoir organisé l'arrivée massive de ses partisans sur les listes du scrutin.Selon l'ancien animateur, il n'y aucun trucage, mais simplement la mise en oeuvre d'une règle décrétée en commun, qui consiste à ouvrir le vote à la société civile.
Article rédigé par France2.fr avec Reuters
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Nicolas Hulot, Henri Stoll, Eva Joly et Stephane Lhomme (de g à d) débattent à Paris, le 9 juin 2011. (AFP - Bertyrand Guay)

Nicolas Hulot, favori de la primaire, est accusé par ses rivaux d'avoir organisé l'arrivée massive de ses partisans sur les listes du scrutin.

Selon l'ancien animateur, il n'y aucun trucage, mais simplement la mise en oeuvre d'une règle décrétée en commun, qui consiste à ouvrir le vote à la société civile.

Le militant anti-nucléaire Stéphane Lhomme, le plus vif des trois rivaux de Nicolas Hulot, annonce qu'il n'a pas validé la liste de 32.896 sympathisants inscrits au scrutin. Il l'accuse d'avoir organisé l'arrivée massive de ses "fans" sur les listes.

"Ils ont bourré les listes électorales. Ce n'est pas une démarche politique, ce sont juste les adorateurs de leur héros télévisuel qui sont venus s'inscrire massivement sur les listes, via le site de Nicolas Hulot", a raillé M. Lhomme.

L'ancienne magistrate Eva Joly, autre candidate, a validé la liste mais tout en portant par écrit des réserves sur le fait que 7.916 personnes venus s'inscrire en ligne pour participer au scrutin aux côtés des militants, n'avaient pas présenté de justificatifs d'identités.

L'entourage de Hulot récuse
Jean-Paul Besset, porte-parole de Nicolas Hulot, déplore ce qu'il voit comme le "mépris" des nouveaux arrivants inscrits sur internet.

"La règle a été claire pour ces primaires, elle a été décidée et votée à la quasi-unanimité, la primaire a été ouverte à ceux qui voulaient participer et se mobiliser", a-t-il dit à Reuters.

"C'est mépriser ces citoyens-là de penser qu'ils seraient manipulés ou achetés. On voit bien qu'on prépare les commentaires d'après premier tour", a-t-il ajouté.

Même Cécile Duflot a émis des réserves sur la gestion du vote sous-traitée à une société privée, filiale de la Poste. La secrétaire nationale d'EELV a fait part de réticences sur cette méthode, qui ne fournit aucun bulletin de vote pour d'éventuels recomptages.

Le vote, qui a démarré le mercredi 15 juin à 22h00 sur internet, se terminera le 29 juin, ou le 12 juillet en cas de second tour.

Pas sûr que, d'ici là, l'ambiance tendue des dernières semaines se soit apaisée.

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