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La presse européenne parle d'un désaveu de la politique de Sarkozy

"Déroute", "débâcle cuisante"... Les journaux de nos voisins estiment que ce dimanche a été une journée noire pour les membres de l'UMP. Et surtout pour le premier d'entre eux, Nicolas Sarkozy. Il doit selon les médias européens changer sa politique et son style pour rassurer les Français.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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"SarK.o". Ce titre du journal allemand Der Spiegel donne le ton. Pour la presse européenne, les résultats du scrutin sont un clair désaveu de la politique du chef de l'Etat. "C'est une baffe pour le président français" explique l'hebdomadaire.

"La France a perdu sa foi en Nicolas Sarkozy" affirme pour sa part le quotidien britannique The Guardian. "Sarkozy a perdu le dogme de l'infaillibilité" assure El Mundo, le quotidien de référence en Espagne.

"Les Français ont besoin d'un président rassembleur"

"Alors que la crise a plongé les Français dans un profond désarroi, c'est d'un président rassembleur qu'ils auraient besoin. Un président qui saurait les rassurer en leur montrant le bout du tunnel. Mais l'Elysée donne désormais l'impression de ne plus savoir lui-même où il va." L'édito du journal belge Le Soir est sans concession.

L'édito de la Tribune de Genève n'est pas plus tendre : "Les catholiques traditionnels ont dû avaler leur missel avec les déclarations du ministre Frédéric Mitterrand concernant le tourisme sexuel. Et les élus de l’UMP se sont sentis frustrés en voyant des places prestigieuses prises par des personnalités de gauche. Nicolas Sarkozy se voulait iconoclaste, les siens l’ont puni".

Pour les observateurs européens, Nicolas Sarkozy doit prendre cette défaite en compte et faire les changements qui s'imposent. Tout d'abord remanier son gouvernement pour "calmer les électeurs de droite mécontents" selon The Independent. Mais aussi "adopter une attitude plus modeste" soutient The Times.

La gauche de retour en force

D'autant que la gauche est désormais en position de force, selon les médias européens. C'est un "triomphe pour Ségolène Royal" affirme La Repubblica. "Les socialistes, qui étaient divisés

Et le danger pour Nicolas Sarkozy vient peut-être aussi de l'intérieur. Selon El Mundo, les sondages montrent que les Français pourraient préférer François Fillon à Nicolas Sarkozy "comme candidat aux présidentielles de 2012".

Céline Asselot