La presse commente le soutien de Valérie Trierweiler à l'adversaire PS de Ségolène Royale
Le soutien de Valérie Trierweiler à l'adversaire socialiste dissident de Ségolène Royal à La Rochelle est abondamment relayé par la presse nationale et régionale, jeudi 13 juin. Beaucoup de journaux y consacrent leur éditorial.
Règlement de comptes pour les uns, gaffe ou faute politique pour les autres, les éditorialistes reviennent jeudi matin sur le message de soutien, posté sur son compte Twitter, de la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler, au candidat socialiste dissident de la 1ère circonscription de La Rochelle, Olivier Falorni.
La presse nationale
"La première gaffe de France" écrit Libération car "à quatre jours du second tour des législatives, le tweet anti-Royal de Valérie Trierweiler met François Hollande en délicate position".
"(...) Le tweet de soutien de Valérie Trierweiler au candidat socialiste dissident qui a décidé de maintenir sa candidature face à Ségolène Royal a ceci de déprimant qu'il nous ramène à certains errements du sarkozysme. Et au mélange, via un réseau social, entre vie publique et vie privée.
"La candidature Royal, une affaire politique et privée" titre Le Figaro. "Alors que François Hollande et la direction du PS soutiennent Ségolène Royal dans la circonscription de La Rochelle, Valérie Trierweiler a tweeté un message d'encouragement à son rival, semant l'embarras à l'Elysée", souligne le quotidien.
"L'histoire secrète d'une rivalité", peut-on lire à la Une d'Aujourd'hui en France / Le Parisien qui y voit de l'"animosité" entre les deux femmes et un message qui "sème la zizanie au PS".
La presse régionale
"Avec Cécilia, puis Carla Sarkozy, on avait connu l'Élysée bling-bling. Avec Valérie Trierweiler, voilà l'Élysée bourre-pif", écrit Patrick Fluckiger dans L'Alsace. Selon lui, la passe d'armes entre la nouvelle compagne du président et sa devancière "détruit, en quelques lignes, des mois d'efforts de François Hollande pour apparaître fort, serein et rassurant".
Pour Bruno Bécard de La Nouvelle République du Centre-Ouest le compte Tweeter n'est pas "le léger gazouillis frais et innocent d'un moineau au printemps. C'est un Scud adressé par Valérie Trierweiler à Ségolène Royal".
Un Scud qui a des "allures de règlements de comptes", ajoute Daniel Ruiz dans La Montagne, et qui est "l'illustration du niveau zéro de la politique et cause grand tort à celui qui aspire à la simplicité".
Patrice Chabanet du Journal de la Haute-Marne estime que la prise de position de la compagne du président de la République fait entrer "le fiel des inimitiés personnelles entre femmes dans le chaudron politique", ce qui affaiblit "forcément François Hollande en rallumant un doute épais sur sa capacité à contrôler la situation".
Pour Bruno Dive de Sud-Ouest, il s'agit là d'"un vaudeville, premier couac de la présidence normale". "On croyait en avoir fini du mélange sulfureux entre politique et vie privée après les débuts de la présidence Sarkozy, et voilà que ça recommence !", s'exclame-t-il.
Rémi Godeau dans l'Est Républicain souligne que François Hollande prétendait "s'affranchir des pratiques de son prédécesseur" et que le voilà pris "en flagrant délit de franchissement de ligne public-privé".
"Drôle d'image qui nous est offerte d'un président pris en sandwich entre deux femmes de caractère", constate Philippe Waucampt dans Le Républicain Lorrain. Une "rivalité publique", d'après l'éditorialiste, qui semble accréditer "la réputation de flou" que Martine Aubry voulait "épingler au revers de François Hollande lors de la primaire socialiste".
Qualifiant ce tweet de "venin", Hervé Chabaud dans L'Union/L'Ardennais précise que la compagne de François Hollande, en s'en prenant à la mère des enfants du chef de l'Etat garantit "le buzz dense de cynisme et d'ironie".
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