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La présidente PS de Poitou-Charentes répond sévèrement aux propos de Brice Hortefeux sur "la gauche milliardaire"

"De qui se moque-t-il ?" alors que le "clan au pouvoir (...) utilise l'Etat à des fins personnelles et au profit d'un groupe de milliardaires bénéficiant du bouclier fiscal", demande Mme Royal dans un entretien au "Parisien" publié lundi.Elle s'en prend également dans cette interview à la politique de Nicolas Sarkozy qui "produit de la violence".
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Ségolène Royal en juin 2010 (AFP - Emmanuel Dunand)

"De qui se moque-t-il ?" alors que le "clan au pouvoir (...) utilise l'Etat à des fins personnelles et au profit d'un groupe de milliardaires bénéficiant du bouclier fiscal", demande Mme Royal dans un entretien au " Parisien" publié lundi.

Elle s'en prend également dans cette interview à la politique de Nicolas Sarkozy qui "produit de la violence".

"Tout accrédite la suspicion d'un trafic d'influence au profit des milliardaires financiers de l'UMP régulièrement réunis par Nicolas Sarkozy, Eric Woerth et Brice Hortefeux", selon l'ex-candidate à la présidentielle.

"Sur ces malversations, il n'y a toujours pas d'enquête ni de juge d'instruction, ce qui serait inimaginable dans n'importe quelle autre démocratie", argue-t-elle.

Dans un entretien au " Monde" publié samedi, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a défendu sa politique sécuritaire en s'attaquant "au petit milieu politico-médiatique parisien" et à "la gauche milliardaire" qu'il juge éloignés "de la réalité de la société française".

"La politique de Sarkozy produit de la violence"
Ségolène Royal tacle également le président Sarkozy dans cet entretien au "Parisien" publié lundi et justifie le relatif mutisme de la gauche face à l'offensive sécuritaire estivale du gouvenement.

"Chaque fois que la gauche dénonce la +politique sécuritaire+ de Sarkozy, ce dernier marque des points", juge la présidente PS de Poitou-Charentes qui "affirme que sa politique n'est en rien sécuritaire".

"Au contraire, elle produit de la violence. La preuve : les agressions sur les personnes ont massivement augmenté depuis huit ans", argue-t-elle.

Interrogée sur les solutions du PS, elle répond avoir "fait des propositions très claires lors de la campagne présidentielle (en 2007) sur la sécurité durable et l'ordre juste": "nécessité de prévention", "encadrement scolaire des jeunes", "importance de donner des moyens à la police et la justice pour agir contre le grand banditisme".

"Je souhaite que le PS reprenne mes idées, les approfondisse et que ce ne soit pas la ligne laxiste qui l'emporte", souligne-t-elle.

Mme Royal souhaite aussi que le PS reprenne son idée d'encadrement militaire des jeunes délinquants qui avait fait polémique. "Au lieu de fermer les régiments comme le gouvernement le fait actuellement, il faut repenser l'utilisation de ces lieux d'éducation et d'encadrement pour permettre aux jeunes de se remettre sur les rails", plaide-t-elle.

Concernant les expulsions de Roms, elle déplore "la mise en scène des migrations de la misère" qui "vise à camoufler l'échec économique et sécuritaire du pouvoir". Rappelant que "Nicolas Sarkozy avait déjà promis lors d'une déclaration à l'Assemblée nationale le 10 juillet 2002 de supprimer tous les campements illégaux", elle fait valoir que "ceux installés depuis cette date relèvent donc de sa responsabilité!"

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