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La population homo, bi et lesbienne est plus marquée à gauche que la moyenne

D’après une étude du Cevipof publiée jeudi 18 janvier, les électeurs gays, bis et lesbiens sont "plus ancrés à gauche" que le reste de la population. Ils expriment par ailleurs un "net rejet" de la droite parlementaire.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Gay pride de juin 2011 à Marseille (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

D'après une étude du Cevipof publiée jeudi 18 janvier, les électeurs gays, bis et lesbiens sont "plus ancrés à gauche" que le reste de la population. Ils expriment par ailleurs un "net rejet" de la droite parlementaire.

Le Cevipof (Centre d'études de la vie politique française) a publié jeudi une étude intitulée "Gays, bis et lesbiennes : des minorités sexuelles ancrées à gauche".

L'auteur de l'étude, François Klaus (Ifop), affirme que l'électorat "non-hétérosexuel" se caractérise par un "ancrage" très marqué "à gauche", une conscience politique "plus aïgue" et une capacité à se positionner politiquement "plus élevée" que la moyenne (88 % des homosexuels se disent proches d'un parti contre 75 % des hétérosexuels).

La moitié des électeurs "non-hétérosexuels" affirment ainsi leur proximité avec un parti de gauche (50 %) contre un gros tiers des hétérosexuels (37 %). L'étude indique que dans les rangs des homosexuels, "les intentions de vote en faveur de la gauche sont encore plus élevées" (53% au total, dont un tiers pour François Hollande).

Capture d'écran de l'étude du Cevipof sur le vote gay (Cevipof)

Cet électorat se caractérise en outre par un "net rejet de la droite parlementaire" (15 % contre 21% chez les hétérosexuels). Une tendance qui vient infirmer le point de vu de Didier Lestrade, fondateur d'Act Up et auteur d'un essai à paraître début février, intitulé "Pourquoi les gays sont passés à droite ?".

Par ailleurs, l'enquête recense dans les rangs des homos, bis et lesbiennes plus d'électeurs "sûrs de leur choix" (61% contre 54% chez les hétérosexuels).

Autre fait marquant, la population "nonhétérosexuelle" se caractérise par un "attrait pour l'extrême droite tout aussi prononcé que dans l'ensemble de l'électorat" (10 % contre 9 % pour le reste de la population).

Une population active et urbaine

D'après l'enquête, la France compterait 3,2 millions de personnes affirmant une part d'homosexualité.

Les gays, bis et lesbiennes représenteraient donc 6,5 % de la population âgée de 18 ans et plus, une part "loin d'être négligeable", surtout si on compare le poids électoral de cette catégorie à d'autres groupes électoraux "les plus éloignés de leurs aspirations politiques" comme les catholiques pratiquants ou les musulmans inscrits sur les listes.

Selon l'étude, "les CSP+ sont surreprésentés dans la population active nonhétérosexuelles" (27% contre 21% dans la population active hétérosexuelle).

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