La gauche négocie des alliances, la droite veut remobiliser
Le compte à rebours est engagé. D'ici demain soir, 18h, les listes pour le second tour devront avoir été bouclées. Inutile d'ajouter qu'on ne dort pas beaucoup, en ce moment, dans les états-majors politiques... C'est même un grand classique de l'entre-deux tours.
Alliances à gauche
Le Parti socialiste a tout à gagner d'une alliance - la droite a quasiment fait le plein des voix... Et une partie de celles du MoDem pourrait même aller à la gauche, si les électeurs suivent la consigne donnée par la vice-présidente, Corinne Lepage.
A gauche donc, on discute ferme. Le PS seul ne peut l'emporter. Mais avec l'appui d'Europe écologie et du Front de gauche (qui regroupe PCF et Parti de gauche), la victoire est plus que plausible.
_ A condition de faire avec certains egos. Le Parti de gauche affirme vouloir “se faire respecter”. Car les négociations portent à la fois sur le programme, et sur les places en position éligible.
Les discussions ont débuté dès hier soir ; elles ont repris aujourd'hui, à l'abri des micros - un hôtel en plein centre de Paris, dans le quartier des Halles.
Remobilisation à droite
La majorité présidentielle, quelque peu sonnée, tente de se réveiller. De partir sans traîner à la chasse aux abstentionnistes d'abord - un réservoir de voix pas vraiment négligeable. De draguer quelques électeurs frontistes - s'il n'est pas question de faire alliance avec le FN, qui d'ailleurs a décidé de se maintenir partout où il peut (dans douze régions, donc), on peut en revanche se permettre quelques appels du pied à destination des citoyens ordinaires...
Appels du pied également à destination des écologistes ! C'est un peu gonflé, mais après tout le gouvernement n'hésite plus à rabâcher que “le Grenelle de l'environnement et la défense de l'environnement, c'est aujourd'hui la majorité qui l'incarne”, selon les mots du porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre.
Concrètement, les responsables de la majorité vont donc battre la campagne. Premier à se mobiliser, François Fillon : il était à Sèvres dans la matinée, il sera ce soir à Besançon pour soutenir Alain Joyandet.
_ Xavier Bertrand, le secrétaire général de l'UMP, sera, lui, en Rhône-Alpes, entouré de deux ministres, Eric Besson et Hervé Morin, et du président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.
Guillaume Gaven
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