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La gauche assommée par la réforme territoriale

Alors que le dossier des retraites occupe largement l'espace public, une autre réforme est en discussion à l'Assemblée nationale : celle des collectivités territoriales. Le gouvernement et l'UMP projettent la fusion des conseillers régionaux et des conseillers généraux, ce qui diminuerait de moitié le nombre d'élus locaux. La gauche est opposée à la réforme, mais elle peine à se mobiliser.
Article rédigé par franceinfo
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Dans ce débat, il y a de soudaines hausses de tension. C'était le cas hier quand le secrétaire d'Etat aux collectivités,, Alain Marleix, a comparé les conseillers régionaux à des “ovnis politiques” . Lui même étant élu régional en Auvergne. Le propos a été accueilli par des huées sur les bancs de la gauche et Alain Rousset, député de Gironde et président socialiste de la région Aquitaine est monté au créneau pour dénoncer des propos “blessants et calomnieux”.

Mais en dehors de ces quelques saillies, la gauche a bien du mal à mobiliser ses troupes contre le projet, actuellement en discussion à l'Assemblée nationale. En première ligne sur le dossier des retraites, les ténors socialistes laissent les élus locaux ferrailler. Cinq associations d'élus de gauche évoquent “un rendez-vous manqué” avec ce débat à l'Assemblée nationale. Beaucoup considèrent la bataille comme perdue face à la machine de guerre de l'UMP. Ils estiment que quoiqu'ils fassent, le projet passera et que l'opinion publique se sent loin de cette question institutionnelle.

De fait, les associations d'élus de gauche ne voient plus d'autre option que de donner rendez-vous après les élections présidentielles de 2012 : “nous devons utiliser les deux années qui viennent pour préparer une nouvelle loi”, estime Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France. Encore faut-il que la gauche gagne l'élection.

La réforme territoriale prévoit principalement la création de nouveaux élus, les conseillers territoriaux. en mars 2014, ils devraient remplacer les conseillers régionaux et les conseillers généraux, soit environ 3.000 élus, contre 6.000 actuellement. Les socialistes, qui dominent presque toutes les collectivités locales, dénoncent le texte. Il le jugent comme une manœuvre électorale. D'autant que le débat est aussi très vif sur le mode de scrutin, et sur l'éventuelle fin des triangulaires, qui ont permis à la gauche de remporter certaines régions. Le texte doit être voté le 8 juin.

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