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La France ouvre son marché du travail à l'Europe de l'Est

Le 1er juillet, la France ouvrira totalement son marché du travail à huit pays post-communistes entrés dans l’Union en 2004. L’annonce faite par Nicolas Sarkozy en visite en Pologne satisfait l’Europe…
Article rédigé par franceinfo
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"Je crois à l'Europe, j'essaie de le démontrer ici en Pologne".
_ Le chef de l’Etat, en visite officielle à Varsovie, annonce l’ouverture totale du marché du travail français, le 1er juillet, aux ressortissants de huit pays de l’ancien bloc de l’Est.

Cette mesure qui entre en vigueur avec un an d’avance sur le calendrier prévu, concerne la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Slovénie, huit pays entrés dans l’Union européenne en 2004. Jusqu'à présent, les candidats à l'immigration originaires de ces pays ne pouvaient prétendre qu'à des métiers dans des secteurs en manque de personnel en France, comme le bâtiment ou l'hôtellerie. Les travailleurs roumains et bulgares, dont les pays sont membres de l’UE depuis le 1er janvier 2007 seulement, resteront soumis à un régime dérogatoire.

La décision est saluée à Bruxelles par le commissaire européen au Travail, à quelques semaines de la présidence française de l’Union. "La décision est basée sur la réalité du marché du travail : les plombiers polonais ne sont pas venus en France", a souligné Vladimir Spidla. Selon des chiffres officiels, moins de 5.000 Européens de l'Est sont venus s'installer en France pour y travailler de façon permanente entre 2005 et 2007.

Lors de l’élargissement de l’Union à l’Est en 2004, la France avait choisi de fermer son marché du travail aux nouveaux citoyens de l’UE, contrairement à la Grande-Bretagne, la Suède ou l’Irlande. En France, des mouvements populistes avaient agité la menace des "plombiers polonais" à bas coûts, pour persuader les Français de voter Non au référendum sur la Constitution européenne en 2005.

Gilles Halais avec agences

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