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La France ne légalisera pas l’euthanasie

Les sénateurs ont voté la nuit dernière contre une proposition de loi visant à autoriser l'assistance médicalisée pour mourir. Le rejet du texte, déjà vidé de sa substance par la commission des Affaires sociale quelques heures plus tôt, ne faisait aucun doute.
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Sans surprise, une majorité de sénateurs (170/142) ont supprimé cette nuit l'article 1 du texte qui prévoyait que "toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu'elle juge insupportable, peut demander à bénéficier (...) d'une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur ".

Hier après-midi déjà, la commission des Affaires sociales du Sénat avait adopté l'amendement présenté par la sénatrice UMP de Paris Marie-Thérèse Hermange visant à supprimer cet article clé du projet de loi. Une loi que cette même commission avait pourtant plébiscité une semaine avant par 25 voix pour, 19 contre, et deux abstentions.

Mais depuis, le gouvernement est monté au créneau, le Premier ministre François Fillon en tête, disant ouvertement son opposition à la légalisation de l'euthanasie dans une tribune publiée dans Le Monde daté d'hier. " L'euthanasie va à l'encontre de nos fondements juridiques ", a répété cette nuit dans l'hémicycle le ministre de la Santé Xavier Bertrand, en saluant "un débat pas comme les autres" et plaidant pour le développement des soins palliatifs.

Cécile Mimaut, avec agences

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