Cet article date de plus de deux ans.

Le député insoumis François Ruffin qualifie Emmanuel Macron de "bâtard" de François Hollande et se défend de l'avoir insulté

Après le tollé suscité par l'emploi du mot "bâtard" pour qualifier le président de la République, François Ruffin s'est expliqué sur Twitter.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Ruffin sur France Inter, jeudi 28 avril 2022. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Bâtard", le mot est fort et il a fait réagir. Interrogé sur France Inter sur l'échec de Jean-Luc Mélenchon et l'état de la gauche après la présidentielle, jeudi 28 avril, François Ruffin a répondu en désignant Emmanuel Macron comme le "bâtard" de François Hollande. "Aujourd'hui, il y a un drapeau de la gauche qui est haut, qui peut briller alors qu'elle pourrait ne plus exister, s'est félicité le député La France insoumise. Quand on a eu cinq ans de Hollande, et que son héritier, son fils ou son bâtard, Emmanuel Macron, est présenté comme étant la continuité de cette gauche-là, ça pourrait être laminé dans le pays, ça ne l'est pas." 

L'emploi du mot "bâtard" pour qualifier le président réélu a fait réagir de nombreux élus de La République en Marche, qui pointent "la provocation et l'excès" et dénoncent une "insulte".

En guise de réponse, François Ruffin persiste et signe en rappelant sur Twitter la définition du mot bâtard. "'Bâtard, n. m. : enfant illégitime'. C'est vrai, ce n'est pas juste : Macron est dans la droite lignée de Hollande. 'Mon ennemi, c'est la finance' a accouché d'un banquier à l'Elysée. Avec la même politique : CICE, loi Travail, réforme des retraites et compagnie".

Selon François Ruffin, "l'élection d'Emmanuel Macron est légitime, en revanche, le projet qu'il porte est aujourd'hui minoritaire dans le pays". Toujours sur France Inter, il retient "deux réussites importantes" de LFI à la présidentielle. La première est qu'"un tiers des jeunes a voté Jean-Luc Mélenchon". Pour lui, c'est "un ferment pour l'avenir, ça pourrait être Marine Le Pen, ce n'est pas le cas". Il se félicite également que "la gauche retrouve un droit de cité dans les quartiers, et ça n'est pas rien, ceux qui se sont longtemps abstenus". François Ruffin identifie toutefois "un énorme point noir" : la France périurbaine a préféré la candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, à Jean-Luc Mélenchon. "Je pense qu'on ne s'est pas fixé comme priorité d'aller reconquérir cette France-là (...)  dans les anciens bassins industriels ouvriers qui, c'est une réalité, sont abandonnés."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.