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La droite critique la prestation de François Hollande qualifiée "d'émission prétexte"

Après son intervention mardi soir sur France 2, la droite a abondamment critiqué la méthode François Hollande. Marine Le Pen (FN) a eu le sentiment de voir un syndic de faillite. Jean-François Copé (UMP) a pointé "une émission prétexte".
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Jean-François Copé participe à Paris, le 12 mars 2012. (AFP - Lionel Bonaventure)

Après son intervention mardi soir sur France 2, la droite a abondamment critiqué la méthode François Hollande. Marine Le Pen (FN) a eu le sentiment de voir un syndic de faillite. Jean-François Copé (UMP) a pointé "une émission prétexte".

Pas de grandes annonces mardi soir sur France 2, mais un François Hollande qui assure qu'il respectera ses engagements.

"Ce que j'ai promis, je le tiendrai", a déclaré M. Hollande sur France 2, rappelant au passage qu'il "était élu pour cinq ans, pas simplement pour trois mois".

Encore faut-il que l'Assemblée penche à gauche à l'issue des législatives, ce que n'a pas manqué de souligner le chef de l'Etat. "Si les Français veulent ces reformes (redressement productif, éducation, revalorisation du pouvoir d'achat, ndlr), ils auront à cœur de donner une majorité solide".

Pour le reste : modalités de la réforme fiscale, hauteur du coup de pouce pour les bas revenus, il faudra patienter jusqu'aux législatives et François Hollande l'a clairement dit : "trouver un chemin d'équilibre". Une stratégie qui a été abondamment critiquée par la droite.

Jean-François Copé (secrétaire général de l'UMP)

"Il s'est contenté de se commenter lui-même", a réagi M. Copé après la prestation du chef de l'Etat.

"C'est une émission prétexte. A deux semaines des élections législatives, en dehors d'inviter les Français à voter pour ses amis, il n'a lui-même fait aucune annonce importante, alors même que des chantiers considérables engagent la France : crise européenne, déficits publics, compétitivité de l'économie et sécurité des Français", a souligné le député de Seine-et-Marne.

"Sur ces sujets, aucune annonce et aucune proposition. Il s'est contenté de se commenter lui-même. Qu'aurait-on dit si Nicolas Sarkozy, président de la République, s'était conduit de la sorte ? ".

Salima Saa (secrétaire nationale de l'UMP)

Candidate aux législatives, dans la 8ème circonscription du Nord, Salima Saa est revenu sur le coup de pouce au SMIC évoqué par le Président.

"Cette déclaration de François Hollande illustre parfaitement le mode de Gouvernement auquel il aspire. Donner un peu pour faire taire les uns, mais ne pas trop fâcher les autres. Il gère des clientèles", a-t-elle écrit dans un communiqué.

"Mais ce dont la France a besoin aujourd'hui, c'est d'une vision, c'est d'une réflexion profonde non seulement sur les charges auxquelles les entreprises doivent faire face. C'est d'une stratégie claire de réduction du coût du travail en France. C'est enfin d'une réforme profonde du système de formation des individus, au chômage et tout au long de la vie".

Marine le Pen (présidente du FN)

"J'ai eu le sentiment de voir un syndic de faillite", a dit Mme Le Pen mercredi sur Radio Classique/Public Sénat. "Quel projet ? Quelle vision ? Aucune imagination", a-t-elle ajouté en estimant aussi qu'"il n'y avait rien de nouveau".

"C'étaient les mêmes propositions que fait le PS depuis des années et des années". Selon elle, "le traditionnel petit coup de pouce au Smic sera dérisoire". Quant aux départs annoncés de hauts fonctionnaires de la police, Mme Le Pen y a vu "la réponse du berger à la bergère", soulignant au passage que Nicolas Sarkozy ne s'était " pas gêné pour mettre à des places stratégiques des amis et même des affidés".

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