La direction de la CFDT désavoue la CFDT de SeaFrance, parlant de sa "lourde responsabilité"
La confédération CFDT a accusé jeudi les responsables CFDT de SeaFrance de porter "une lourde responsabilité", dans la situation de la compagnie de ferries transmanche placée en liquidation.
La Fédération générale des transports-équipements (FGTE CFDT), l'union régionale CFDT et, pour la première fois la confédération, ont exprimé jeudi dans un communiqué commun leur "désaccord" avec les leaders CFDT de SeaFrance "qui n'ont pas voulu examiner d'autres projets dont ceux de LDA-DFDS", Louis-Dreyfus Armateur et la compagnie danoise DFDS.
"C'est une erreur grave, il y avait des possibilités de sauvegarder un maximum d'emplois", dit le texte, précisant que la confédération "continuera d'oeuvrer pour que LDA maintienne son offre de reprise". Le projet de Scop, portée par la CFDT de SeaFrance, est la seule offre de reprise en piste, mais n'est toujours pas financé. Il manque 50 millions d'euros.
Une réunion des acteurs du dossier (Etat, SNCF, promoteurs de la Scop), jeudi, n'a pas permis de faire avancer le dossier, selon les représentants des salariés, qui en ont une nouvelle fois appelé au président Sarkozy.
Selon la CFDT, les salariés de SeaFrance (880 CDI) "n'ont pas les moyens d'investir massivement dans une entreprise en difficulté soumise à une vive concurrence".
La position de la direction de la CFDT, qui a été rendue publique après la réaction du syndicat de SeaFrance à la proposition de la SNCF, fait écho à celle du ministre des transports, Thierry Mariani, qui avait dénoncé mercredi "une très grosse impréparation" des représentants de la CFDT, porteurs du projet de Scop pour SeaFrance. Il avait déjà affirmé le 30 décembre que "le syndicat de SeaFrance porte une très lourde responsabilité", reprochant à la CFDT de s'arquebouter sur son projet et de refuser d'examiner une autre offre qui avait été faite par la société Louis Dreyfus Armateurs (LDA).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.