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La crise rend le projet socialiste obsolète

Crise économique oblige, le Parti socialiste devrait revoir son projet. Etabli sur la base d'une croissance de 2,5% improbable à ce jour, il est désormais caduque.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'Euro fragilisé par la crise grecque (AFP)

Crise économique oblige, le Parti socialiste devrait revoir son projet. Etabli sur la base d'une croissance de 2,5% improbable à ce jour, il est désormais caduque.

Jérôme Cahuzac, président socialiste de la commission des finances à l'Assemblée nationale, a ouvert la brèche au journal de 20 heures, sur France 2 lundi soir. Selon lui, le projet du PS "a été élaboré avec une perspective de croissance qui, aujourd'hui, est obsolète".

Le député du Lot-et-Garonne a établi une distinction entre le programme du PS, "ce qu'il faudrait faire", et "ce que le candidat François Hollande pourra faire, quand il sera élu président de la République", "ce que la situation économique permettra de faire".

Le député socialiste avait pris l'exemple "du contrat de génération" prôné par M. Hollande qui "est évidemment alternatif avec les 300 000 emplois jeunes du projet". "On ne peut pas évidement faire les deux".

Valérie Pécresse lance un quizz

Les propos de M. Cahuzac ont relancé la querelle des chiffres entre l'UMP et le PS.

Mardi, la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, a posté une sous forme d'un quizz pour dénoncer un projet socialiste intenable compte tenu de la croissance économique.

"Qui a dit la dépense publique, les vieilles idées des années 70, ce n'est plus possible ?", écrit-t-elle. "Qui a dit la priorité est d'ajouter 60 000 emplois, ce n'est pas une réalité, nous ne serons pas crédibles ?", ajoute-t-elle.

La veille, Sébastien Huyghe, secrétaire national de l'UMP, a exhorté François Hollande à la clarté.

"Il faut que le candidat officiel du Parti socialiste sorte du flou et de l'ambiguïté auxquels il est coutumier, pour indiquer aux Français la direction dans laquelle il voudrait emmener notre pays s'il devait l'emporter en 2012", conclut-il dans un communiqué.

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