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La Cour des comptes réclame des mesures d'urgence pour les finances publiques

Le premier président de la Cour des comptes, le socialiste Didier Migaud, a estimé que l'équilibre des finances publiques n'était pas assuré et que le pays ne pourrait pas faire face à une nouvelle crise. Il reste sceptique sur le retour du déficit public à 3%. Il préconise des mesures d'urgence, la fin des baisses d'impôts et une augmentation des prélèvements pour réduire la dette.
Article rédigé par franceinfo
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Lors de la présentation du rapport de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques de la France, le premier président, le socialiste Didier Migaud, n'a pas donné dans la litote. Pour lui, il faut croiser les doigts pour que la conjoncture économique ne se retourne pas comme en 2008. En cas de nouvelle crise, la France ne résisterait pas. Pour preuve, en 2010, les recettes de l'Etat ne couvriront que 52% des dépenses.

Pour lui, la France est plus malade que ses partenaires, même si la récession a frappé moins fort. Le déficit s'est malgré cela aggravé dans les mêmes proportions que nos voisins, et notre plan de relance a été moins musclé, s'inquiète Didier Migaud. Dans ce cadre, l'objectif du retour du déficit public à 3% du PIB en 2013 lui paraît difficile à réaliser. La Cour des comptes “indique que les conditions de ce rétablissement sont loin d'être assurées à ce jour”.

Par conséquent, Didier Migaud réclame des mesures d'urgences, de nature à réduire l'endettement, ce qui constitue selon lui une priorité et un gage pour que la croissance revienne .

Il estime que le gouvernement ne va pas assez loin. A commencer par la réforme des retraites : elle ne réduira pas assez le déficit à court terme, alors qu'il faut des mesures à effet immédiat. Même insuffisance pour la politique fiscale : il plaide pour la fin des baisses d'impôts et réclame une hausse des prélèvements obligatoires. Sa préférence va à des coupes dans les niches fiscales et sociales, potion amère, surtout quand elle est prescrite par un socialiste.

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