La compagne du président élu, Valérie Trierweiler, a commencé à ébaucher un nouveau style
La compagne du président élu, Valérie Trierweiler, semble vouloir bousculer les protocoles. D'une part, elle n'est pas mariée. D'autre part, elle veut poursuivre ses activités professionnelles. Ce qui intrigue à l'étranger. Revue de presse.
Valérie Trierweiler se veut libre. La compagne du président élu a affirmé, dans un entretien accordé au Times publié mercredi, qu'elle fera le nécessaire pour "représenter l'image de la France", sans pour autant être "une potiche", en tant que Première dame.
"Je veux représenter l'image de la France, faire les sourires nécessaires, être bien habillée, mais (mon rôle) ne devrait pas s'arrêter à cela", a déclaré cette journaliste politique de 47 ans, qui a déjà exprimé son intention de continuer à travailler une fois Première dame.
Selon le quotidien britannique, Valérie Trierweiler est davantage inspirée par les exemples de Danielle Mitterrand et Hillary Clinton que par Carla Bruni-Sarkozy ou Bernadette Chirac.
Vie privée
Cette liberté affichée intrigue à l'étranger. Le Daily Mail s'interroge ainsi sur le statut de la "first lady". "A 47 ans, la compagne de M. Hollande sera la première First Lady non mariée" de l'Elysée, écrit le Daily Mail.
Valérie Trierweiler et François Hollande forment donc un couple atypique, alors que la plupart des chefs d'Etats sont unis par les liens du mariage.
En réponse, la nouvelle première dame a balayé du revers de la main ces interrogations. "Cette question du mariage est avant tout un aspect de notre vie privée", a souligné la journaliste.
Diplomatie
Cela pourrait toutefois poser problème dans certains pays très religieux comme l'Arabie saoudite, l'Indonésie, voire l'Inde.
La tolérance est parfois plus grande envers les membres d'un gouvernement qu'envers les chefs d'Etat. Ainsi, tel ministre des Affaires étrangères homosexuel peut se déplacer à l'étranger avec son conjoint dans le cadre de ses fonctions, rappelle le Parisien.
Mais Nicolas Sarkozy a été contraint de se rendre seul en Inde et dans les monarchies du Golfe, au début de son quinquennat, alors qu'il n'était pas encore marié avec Carla Bruni.
"Révolutionner" le rôle
Même les médias anglo-saxons y vont de leur commentaire. "Techniquement, elle ne peut pas être appelée ‘première dame'", en vivant en concubinage, affirme CBS.
La chaîne américaine estime qu'une telle situation conjugale pour un président serait "impensable" en Amérique, mais qu'en France, il s'agit "d'un standard parfaitement acceptable".
La journaliste de Paris Match a aussi indiqué qu'elle comptait poursuivre son activité professionnelle. Ce qui surprend outre-Atlantique, où Michelle Obama joue les housewives (‘femme au foyer') exemplaires.
A ce titre, Le Guardian estime que conserver son emploi et un salaire pourrait "révolutionner" le rôle de première dame.
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