Cet article date de plus de douze ans.

La compagne de Hollande porte plainte contre X, après les informations de L'Express

Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande, a porté plainte contre X auprès du procureur de Paris, mercredi, après la publication par L'Express, début octobre, d'informations faisant état d'une enquête policière à son sujet.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Valérie  Trierweiler derrière François Hollande (17 octobre 2011) (JOEL SAGET/AFP)

Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande, a porté plainte contre X auprès du procureur de Paris, mercredi, après la publication par L'Express, début octobre, d'informations faisant état d'une enquête policière à son sujet.

"L'Inspection générale des services (police des polices) et la Mission déontologie de la sécurité sous la présidence du Défenseur des droits ont également été saisis", a précisé son avocat, Me Giffard, jeudi. "Ces faits constituent les délits de traitement de données à caractère personnel sans qu'aient été respectées les formalités préalables (...) par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite, au sens des articles 226-16 et 226-18 du Code pénal", indique le texte de la plainte de l'avocat que s'est procuré francetv2012.fr.

Cette plainte de la compagne de François Hollande fait suite aux informations de L'Express du 4 octobre indiquant que la police aurait mené une enquête sur elle, ce que la préfecture de police de Paris avait démenti.

Cet article, rappelle Me Giffard, faisait état "d'une enquête policière destinée à établir une notice biographique fouillée sur Valérie Trierweiler, y compris sur son réseau relationnel". Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant avait annoncé ensuite le dépôt d'une plainte pour "diffamation et diffusion de fausses nouvelles" contre l'hebdomadaire.

Le 5 octobre, François Hollande, alors en lice pour la primaire PS et désormais candidat socialiste à l'élection présidentielle, avait espéré que, s'il y avait une enquête sur l'existence éventuelle de renseignements policiers sur sa compagne, cela serait "non pour connaître les sources (de L'Express) mais pour savoir ce s'est passé".

Copie de la plainte adressée au parquet par l'avocat de Valérie Trierweiler

Madame le Procureur de la République
Près le Tribunal de Grande Instance de PARIS

Paris, le 19 octobre 2011.

AFF : Valérie TRIERWEILER c / X

Madame le Procureur de la République,

Je suis le conseil de Madame Valérie TRIERWEILER, (...), de nationalité française, journaliste, élisant domicile à mon cabinet.

Dans son numéro daté du 5 octobre 2011 et déjà sur son site Internet le 4 octobre 2011, l'hebdomadaire l'Express publie l'article que je joins en annexe, intitulé « La police soupçonnée d'enquêter sur la compagne de François Hollande ».

Il y est fait état de « sources policières concordantes, à plusieurs niveaux hiérarchiques », selon lesquelles, « au début de 2011 », « des fonctionnaires triés sur le volet, appartenant à une section de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, ont reçu l'ordre d'enquêter sur Valérie TRIERWEILER, journaliste à Paris Match et compagne du leader socialiste ».

Selon une source proche du dossier, « il s'agissait d'établir une notice biographique fouillée sur Mme TRIERWEILER, y compris sur son réseau relationnel ».

L'existence d'une telle enquête a été officiellement démentie par la préfecture de police de PARIS, mais des sources informelles, souhaitant conserver l'anonymat, nous ont confirmé cette information.

Ces faits constituent les délits de traitement de données à caractère personnel sans qu'aient été respectées les formalités préalables à leur mise en oeuvre et de collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite, au sens des articles 226-16 et 226-18 du Code Pénal.

Ils ont été commis depuis temps non prescrit sur le territoire français.

Aussi ai-je l'honneur, au nom de Madame Valérie TRIERWEILER, de porter plainte entre vos mains contre personne non dénommée, des chefs sus-évoqués et de tous autres que les investigations viendraient à révéler.

Je vous prie de croire, Madame le Procureur de la République, en l'expression de ma considération respectueuse.

Frédérique GIFFARD

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.