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La CGT boude les vœux présidentiels

Pour la première fois, la CGT a décidé de ne pas se rendre aux vœux du président de la République, Nicolas Sarkozy. A travers cette action symbolique, le syndicat entend protester contre la réforme des retraites. Mais les autres syndicats ont décidé de faire le déplacement.
Article rédigé par franceinfo
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“On s'en fout, on n'y va pas”... La CGT ne dit pas si Bernard Thibault et ses camarades comptent se cacher sous les draps et commander des pizzas, comme dans la chanson Le dîner, de Bénabar, mais ce qui est sûr, c'est qu'il n'y aura personne de la CGT jeudi à 17 h au palais de l'Elysée, pour les traditionnels vœux du chef de l'Etat aux forces vives de la nation.

Une telle bouderie constitue une première. Mais le syndicat estime que le conflit des retraites a enterré le dialogue social, et qu'il n'y a plus lieu de respecter les formes de la bienséance républicaine. “Sans nul doute l'encouragement au “dialogue social” et la nécessité de “syndicats forts” seront classiquement présents dans les voeux présidentiels. La CGT refuse d'apporter son concours à ce simulacre”, commente la centrale de Montreuil.

La CGT estime que “ce fut l'intransigeance du côté du président de la République et le dédain à l'égard des positions syndicales sur un choix de société qui a conditionné l'avenir pour des millions de salariés”. Pas question, donc, de manger les petits fours du président.

Les autres syndicats ne partagent pas cette position. Pour FO, les vœux présidentiels sont “une tradition républicaine”. La CFDT se contente de grommeler qu'elle “ira”, sans faire plus de commentaire. Pour Bernard Van Craeynest, de la CFE-CGC, “quels que soient nos différends (...), l'hôte de l'Elysée n'en reste pas moins démocratiquement élu, et de ce fait nous restons dans cette tradition républicaine d'échanges de voeux. Ca n'empêche pas d'exprimer nos divergences, sur un certain nombre de comportements et d'orientations”. Mais cet après-midi, rue du faubourg Saint-Honoré, les absents risquent d'être plus remarqués que les présents.

Grégoire Lecalot, avec agences

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