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L'UMP suggère à son tour des heures de travail contre le RSA

Après Laurent Wauquiez, le ministre des Affaires européennes, il y a près d'un mois, c'est Jean-François Copé qui revient à la charge. Le patron de l'UMP veut mettre au travail les allocataires du RSA, qui n'ont pas d'emploi. Les contraindre à "entre cinq à dix heures par semaine" de travaux d'utilité sociale, rémunérées au SMIC horaire. Sans quoi ils verraient leur Revenu de Solidarité active diminuer progressivement. _ Le secrétaire général adjoint de l'UMP, Marc-Philippe Daubresse, propose en outre la création d'une police du RSA pour lutter contre la fraude...
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La première attaque

C'est le thème de la première d'une série de conventions programmées par l'UMP avant l'été. Prévue demain, elle s'intitule : "Justice sociale et RSA" et promet d'être animée.
_ Retour sur les épisodes précédents. Le premier à avoir agité le chiffon RSA à la barbe du gouvernement, c'est Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes. Dans une interview à BFM-TV le 8 mai, il avait asséné qu'un couple au RSA, cumulant les prestations sociales, pouvait gagner plus qu'un couple gagnant un SMIC. "Vérité" rapidement démentie par les associations d'insertion et d'aide aux démunis. Le ministre, manipulant termes et chiffres avec quelque libertés, avait alors proposé de plafonner le cumul des minima sociaux à 75 % du SMIC et d'imposer cinq heures de service social aux allocataires du RSA socle (le RSA minimum qui s'applique aux personnes sans aucune activité). Pour réécouter ses propositions, c'est ici.

Quand Fillon et Sarkozy défendent le RSA

Tollé général à gauche, grincement de dents à droite et au final, recadrage de François Fillon -" Le RSA, c'est une avancée sociale qui est à mettre au crédit du président de la République et de cette majorité"- puis de Nicolas Sarkozy lui-même, défendant le "bilan exceptionnel" du RSA et priant chaque ministre de "rester dans son secteur".

Et l'UMP de contrattaquer

Pourtant, la tempête passée, c'est le patron de l'UMP qui retourne au charbon ce matin. Dans La Voix du Nord, Jean-François Copé en rajoute même une pelletée, proposant non plus cinq mais jusqu'à dix heures par semaine d'"activités d'utilité sociale, par exemple, l'accompagnement de sorties d'école ou de personnes âgées, des projets environnementaux et civiques". Mais cette fois, ces heures ne seraient pas "gratuites", mais rémunérées sur la base du SMIC horaire.
_ Au risque de contredire le Premier ministre et le président, le chef de la majorité estime qu'" il y a besoin d'un correctif au dispositif du RSA, en faisant la part des choses entre des situations différentes". Il distingue par là les précaires présentant "des problèmes de santé ou des troubles psychologiques", et les autres.

Jean-François Copé, attendu ce soir à Marcq-en-Baroeul, près de Lille, relance donc le débat dans une UMP très chatouilleuse sur la question de l'assistanat, "cancer de la société", dixit Laurent Wauquiez. Après cette sortie, la foire d'empoigne au sein de la majorité avait eu lieu à huis-clos.

"Du RSA au STO" : les premières réactions

Le débat qui s'annonce saura-t-il aussi être contenu de la sorte ? Pas de commentaire pour l'heure au sein de la majorité gouvernementale. Il n'y a que Marc-Philippe Daubresse, le secrétaire général adjoint de l'UMP pour renchérir et suggérer la création d'un dispositif contre la fraude au RSA. Il propose de mettre en place "une déclaration automatique des revenus par l'Urssaf", "une carte unique des prestations sociales" et "une sorte de police des polices pour améliorer les contrôles".

Demain matin, à 8h15, le papa du RSA, Martin Hirsch, ex-secrétaire d'État aux Solidarités actives, qui a pris depuis belle lurette ses distances avec le gouvernement, sera l'invité de France Info .
_ En attendant, la Fnars a réagi, dénonçant "le retour au travail forcé".

Même commentaire du PCF dans un communiqué : "Du RSA au STO, on n'arrête pas le progrès à l'UMP" !

Cécile Quéguiner, avec agencesOeuvres liées

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