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L'UMP n'a pas réussi à faire taire les dissensions au sein de la droite réunionnaise qui présentera trois listes en mars

Parmi elles, figurent celle conduite par le député-maire du Tampon Didier Robert (UMP) et celle du sénateur Jean-Paul Virapoullé (UMP) qui a fait dissidence après avoir violemment dénoncé la mise à l'écart de son groupe.M. Virapoullé, chef de file du mouvement La Relève, a accusé le député-maire du Tampon d'être un "dictateur".
Article rédigé par France2.fr
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Le sénateur de la Réunion, Jean-Paul Virapoullé (UMP), chef de file du mouvement La Relève, à Paris, le 19 février 2009 (AFP Photos)

Parmi elles, figurent celle conduite par le député-maire du Tampon Didier Robert (UMP) et celle du sénateur Jean-Paul Virapoullé (UMP) qui a fait dissidence après avoir violemment dénoncé la mise à l'écart de son groupe.

M. Virapoullé, chef de file du mouvement La Relève, a accusé le député-maire du Tampon d'être un "dictateur".

Il lui reproche d'avoir fait main basse sur la liste de l'Union en excluant ses partisans. Au mois de novembre, sous la houlette de Olivier Biancarelli, conseiller politique en charge de l'outre-mer à l'Elysée, les deux hommes avaient signé un protocole d'accord désignant M. Robert tête de liste et M. Virapoullé coordonateur de la campagne. Ils avaient été reçus ensemble par Nicolas Sarkozy à son hôtel, lors de sa visite dans l'île à la mi-janvier.

Vendredi dernier, M. Virapoullé a mis en cause un envoyé de l'UMP, Jean Simonetti, chargé de mission de la fédération de la Réunion (en l'absence de secrétaire départemental), qu'il a accusé d'avoir dicté le choix des candidats à Didier Robert.

Un ultimatum, trois listes
"Le temps de l'esclavage est fini", a dit M. Virapoullé qui a fixé à M. Robert un ultimatum expirant à samedi midi pour revoir sa liste. M.Virapoullé réclamait la moitié des places, faute de quoi, il menaçait de constituer sa propre liste.

Samedi matin, M. Robert a déposé sa liste, dont M. Virapoullé et ses proches en ont été exclus. Il a déclaré avoir "respecté toutes les clauses du protocole d'accord". Il s'est félicité d'avoir réussi à rassembler tous les partis et mouvements de la majorité présidentielle dont l'UMP, le Nouveau centre, la gauche Moderne, Objectif Réunion, etc.

M. Virapoullé a déposé sa liste lundi matin, tout en appelant au "rassemblement" au second tour. Margie Sudre, ex-secrétaire d'Etat à la Francophonie, proche de M. Virapoullé, a refusé d'en faire partie. "Avec deux listes, on va à l'abattoir", a-t-elle dit.

La droite présentera une troisième liste conduite par l'ex-député André Thien Ah koon (UMP), dont M. Robert avait pris la succession à la tête de la mairie du Tampon avec son soutien.

M. Thien Ah Koon avait démissionné en 2005 après avoir été déclaré inéligible pour trois ans, à la suite d'une condamnation judiciaire. Il a retrouvé ses droits civiques en janvier et a constitué une liste avec des dissidents du MoDem et de l'UMP.

La tête de liste du PS Michel Vergoz a ironisé dimanche à propos du "cyclone intense" qui frappe la droite, lors d'un meeting avec Martine Aubry à Saint-Joseph. La gauche présentera trois listes, PS, Europe écologie et l'Alliance du président sortant Paul Vergès (PCR), 85 ans, qui rassemble notamment, le PCR, le MoDem, le mouvement Free Dom et des dissidents d'Europe Ecologie.

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