L'UMP est "un parti déjà mort", selon Christian Estrosi
Le député UMP accorde une interview cinglante au "Parisien". Il se dit notamment prêt à quitter le parti "si l'UMP est à nouveau le théâtre des ego" après le congrès.
Christian Estrosi sonne le glas de l'UMP. Ce parti est "déjà mort", selon le député-maire de Nice (Alpes-Maritimes), qui s'exprime lundi 7 juillet dans Le Parisien. Interrogé sur la dette de l'UMP, qui pourrait atteindre 80 millions d'euros, Christian Estrosi rétorque : "Si ce chiffre est exact, cela veut dire que la situation est extrêmement grave et que l'UMP est terriblement fragilisée. Je vais même plus loin, nous avons un parti qui est déjà mort, un parti qui ne distribue plus que des investitures et ne produit plus d'idées nouvelles."
Candidat à la primaire prévue en 2016 au sein de cette formation politique en crise, Christian Estrosi ajoute dans cette interview : "Nous ne pouvons pas faire autrement que de changer de nom. Ce n'est pas une restructuration avec un congrès a minima qu'il faut, mais une véritable révolution !" Il juge par ailleurs que le bureau actuel de l'UMP est "une instance où les places ont été partagées, il y a deux ans, entre Copé et Fillon" et qui "ne correspond plus à la carte politique d'aujourd'hui".
"Un parti bourgeois et élitiste"
"Les élus locaux, ceux-là mêmes qui ont offert d'extraordinaires victoires lors des dernières municipales, sont peu représentés, note-t-il. Or, aujourd'hui, c'est grâce à eux que nous avons encore autant de militants." Christian Estrosi assure que "l'UMP est devenue un parti bourgeois et élitiste" et souhaite qu'elle redevienne "un parti populaire".
Il se dit par ailleurs prêt à quitter le parti. "Après le congrès, si l'UMP est à nouveau le théâtre des ego, des petits marquis animés par des serviteurs zélés qui n'hésitent pas à trahir les uns et les autres en fonction de leurs intérêts, je ne m'y sentirai plus à ma place. Je dis même que je n'en serai plus. Je suis prêt à apporter ma contribution à une autre aventure collective, en espérant ne pas en arriver là."
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