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Pour freiner Hollande, l'UMP contre-attaque

François Hollande enchaîne meeting au Bourget, déplacement à Toulon et double présentation de son programme à la presse et la télé ? L'UMP réplique avec dans l'ordre : communiqués, convention nationale et intervention du chef de l'Etat. 

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Jean-François Copé, le patron du l'UMP, lors de la convention nationale de la majorité samedi 28 janvier 2012 à la porte de Versailles, à Paris.  (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Après la "séquence Hollande" réussie, la riposte UMP. Avec une convention nationale et une intervention télévisée du chef de l'Etat dans le même week-end du 28 et 29 janvier, la majorité se remobilise.

Acte 1 : La critique

Le succès du meeting de François Hollande au Bourget les a minés, voire même séchés. Mais toute la semaine, les snipers de l'UMP n'ont eu de cesse d'attaquer le candidat socialiste à la présidentielle. Sur la forme d'abord : "arrogant" a remplacé "flou" au hit-parade des éléments de langage de l’UMP. A la suite d’Alain Juppé sur France 2, les "mousquetaires", comme ils s'appellent eux-mêmes, ont accablé un candidat socialiste qui pense "que le match de la présidentielle, qui n’a pas commencé, est déjà fini". L’adjectif est de tous les communiqués et pour eux, François Hollande "s’y voit déjà".

Sur la forme, l'UMP a profité de la présentation du programme du candidat socialiste pour s'émouvoir des coupes qu'il préconise, dans le budget de la défense notamment. Mais aussi pour fustiger "l'irréalisme" des propositions du socialiste qui serait, selon eux, dans l’attente d’une croissance "illusoire", et dont il espère des"taux irréalistes". En résumé, pour l'UMP, le candidat PS ne propose "rien sur le coût et la flexibilité du travail, rien sur l’investissement, rien sur l’innovation". Et d'imprimer un tract à plus de 6 millions d'exemplaires pour le diffuser dans tout le pays. 

Acte 2 : La convention nationale du parti

L'union fait la force et l'UMP a eu à cœur de se rassembler, samedi 28 janvier à l'occasion de sa convention nationale Porte de Versailles, à paris. Face à 2 000 cadres du parti, François Fillon, qui estime qu' cette heure, l'élection reste imprévisible", prévient :"L'élection récompensera aussi le parti le plus décidé à aller chercher la victoire."

Le jour des 57 ans du chef de l'Etat, la majorité a présenté son projet, adopté par 96 % des militants ayant participé au vote. Le parti s'est également mis en ordre de marche pour les élections législatives en validant les investitures de ses candidats pour 501 des 577 circonscriptions, les autres étant réservées en vue des négociations avec les partis alliés comme le Nouveau Centre. 

Acte 3 : L'intervention télévisée

Point d'orgue de cette contre-attaque du parti présidentiel, l'intervention dimanche 29 janvier du chef de l'Etat diffusée sur neuf chaînes de télévision. Annoncé battu au second tour par François Hollande, qui s'octroie 60 % des suffrages dans le dernier baromètre CSA, Nicolas Sarkozy s'est positionné en homme politique courageux et annoncé sept réformes pour redresser l'économie française. Très pédagogue, il a détaillé ces mesures en faveur du logement et de l'apprentissage notamment. 

Sa principale annonce, celle qui marquera le plus les Français, est la mise en place d'une TVA sociale avec d'un côté la baisse des charges patronales et familiales et de l'autre la hausse du taux principal de TVA de 1,6 point. La mesure, qui peut s'accompagner d'une hausse des prix, est très impopulaire et inquiète fortement les députés UMP. "Même pas peur", semble dire Nicolas Sarkozy, pour qui ne pas en parler est "une faute politique et morale". Joker ou va-tout, le président joue donc à quitte ou double.

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