L'UMP a annoncé lundi la création d'un groupe de réflexion sur l'installation de jurés populaires en correctionnel
Estimant que le peuple n'était pas assez associé aux décisions de justice, plusieurs députés de la majorité, membres de la sensibilité Droite populaire, avaient évoqué cette piste la semaine dernière lors d'une entrevue avec Nicolas Sarkozy.
En quelques jours, cette suggestion a fait son chemin.
"C'est une idée qui a germé dans l'esprit d'un certain nombre de nos collègues parlementaires mais également, visiblement, c'est une idée dont le président de la République a parlé autour de lui", a dit lundi Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP.
Coprésidé par un député et un sénateur de la formation, le groupe de travail sera mis en place dans la semaine et devrait faire des propositions "rapidement" et déterminer notamment "le champ d'un tel dispositif qui, à mon sens, ne peut être imaginé pour tous les délits (...) (mais) pour les délits les plus graves", a déclaré Frédéric Lefebvre, autre porte-parole de l'UMP.
La garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie a confirmé envisager la création d'un "tribunal criminel", intermédiaire entre le tribunal correctionnel et la cour d'assises pour lutter contre "le phénomène inquiétant de la déqualification de certains cries en délits" rapporte par ailleurs Le Figaro dans son édition de lundi.
Actuellement, seules les affaires criminelles relèvent de jurys composés de citoyens tirés au sort sur les listes électorales. Ils rendent des arrêts sur la base de leur "intime conviction" aux côtés de trois magistrats, le président du tribunal et deux assesseurs, sans que ces derniers ne disposent de voix prépondérante.
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