L'UDI de Borloo se pose en "structure d'accueil" pour les déçus de l'UMP
"Le malheur des uns ne fait pas nécessairement le bonheur des autres ", affirme, prudente, Chantal Jouanno, passée de l'UMP au nouveau parti centriste. Pourtant, la comptabilité est formelle, à l'heure où l'UDI se réunit à la Mutualité pour accueillir ses premiers militants : le rythme des adhésions s'est multiplié par quatre pendant cette semaine de crise à l'UMP. 6.000 de plus depuis dimanche dernier, affirme le député Jean-Christophe Lagarde, porte-parole de l'UDI à l'Assemblée. "Des gens qui sont déçus par la politique du gouvernement, et puis cette semaine, des gens qui sont ahuris par ce qui se passe chez nos partenaires de l'UMP" , raconte-t-il.
"Le boulevard est ouvert"
"C'est le moment pour essayer de définir un vrai parti du centre. Le boulevard est ouvert, et c'est à l'UDI de le prendre ", clame sans fausse pudeur un jeune militant. Jean-Louis Borloo enchaîne à la tribune : "Il y a bien à l'UMP une vraie fracture qui fait que nous devons être un bâtiment d'accueil, une structure d'accueil, si jamais cette fracture devait empirer ". L'occasion une nouvelle fois de se poser en alternative idéale pour les déçus de l'UMP.
> Réécouter Jean-Louis Borloo sur France Info jeudi 22 novembre : "La véritable alternance, c'est l'UDI "
Pas de trace à la Mutualité de ces transfuges. Mais un sondage BVA paru vendredi semble illustrer ce soudain attrait pour l'UDI. Le parti tout neuf a gagné 11 points de popularité en un mois. Lancé officiellement le 21 octobre dernier, il compterait en tout à ce jour 64.000 adhérents.
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