L'hypothèse d'une candidature de DSK est "l'hypothèse la plus faible", estime le porte-parole du PS, Benoît Hamon
"Aujourd'hui, dans l'état actuel des choses, je ne pense pas qu'avec ce qui s'est passé, on puisse fonder des hypothèses politiques sur le fait qu'il ait envie d'être candidat à l'élection présidentielle", a-t-il dit.
"Quand on a vécu une épreuve comme celle-là, ce n'est pas la chose à laquelle vous pensez immédiatement", a-t-il ajouté.
Pour Aubry, qui maintient sa candidature, "il faut le laisser souffler"
Si DSK décide de revenir, "personne n'osera lui opposer un quelconque calendrier", a affirmé Martine Aubry dimanche soir au 20 h de France 2. "Il a vécu l'enfer (...), il faut le laisser souffler", a ajouté la candidate. "Dominique Strauss-Kahn aura à s'exprimer lorsqu'il le voudra", a-t-elle souligné.
Mme Aubry a cependant dit qu'elle maintiendrait "jusqu'au bout" sa candidature aux primaires du PS, y compris en cas de candidature de DSK. A l'origine, Mme Aubry et M. Strauss-Kahn avaient conclu un "pacte" selon lequel ils ne devaient pas se présenter l'un contre l'autre à la primaire du PS, prévue les 9 et 16 octobre. Les candidats peuvent déposer leur candidature jusqu'au 13 juillet.
Reprenant les motifs de annoncée mardi dernier, elle a souligné que "cette décision, on ne la prend pas à la légère". "Je l'ai prise à un moment donné parce que les désordres qui touchent notre pays, sur le plan économique, social, moral, la façon dont ce quinquennat n'a servi qu'à ceux qui ont déjà tout, m'ont amenée, avec les engagements qui sont les miens et le travail que j'ai fourni avec d'autres, à me dire que j'étais peut-être la mieux placée".
Au sujet du basculement des derniers jours dans l'affaire DSK, qui s'achemine de plus en plus vers un non-lieu, Martine Aubry a dit avoir "ressenti une immense joie. C'est toujours ce à quoi j'avais cru", a-t-elle déclaré. "J'espère de tout coeur que dans les jours qui viennent il sera totalement innocenté", a-t-elle ajouté.
Elle a par ailleurs estimé qu'il fallait "tirer les leçons de cette affaire" et notamment comprendre qu'il faut garder en France "les juges d'instruction qui ne sont pas simplement à charge".
DSK pourra se présenter même après le 13 juillet, dit Harlem Désir
Peu auparavant, lors du Grand Jury RTL-LCI-LeFigaro, le nouveau numéro un du PS par intérim, Harlem Désir, avait confirmé le calendrier de la primaire du PS. Mais, prié de dire si ce calendrier (et la date butoir du 13 juillet pour les candidatures) serait un obstacle à une éventuelle candidature de Dominique Strauss-Kahn, même postérieure à cette date, il a répondu : "Non." "Bien entendu, il n'y a aucun obstacle".
DSK déterminé à défendre ses convictions, dit Le Guen
"Il veut reconstruire son honneur, mais aussi défendre ses convictions", a ajouté Jean-Marie Le Guen, qui a trouvé un "homme debout, pas à terre".
"Il est fort dans sa tête, attentif, combatif et déterminé à défendre ses convictions", a-t-il dit. Pour autant, le député socialiste s'est montré prudent quant à la place que pourrait retrouver son mentor en politique s'il était totalement blanchi prochainement.
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