L'État "prêt à investir" pour pérenniser l'usine de Gandrange
Un discours d'une dizaine de minutes pour assurer aux 1.108 salariés de l'usine métallurgique que l'État ne les oubliera pas. Sur la route de Bucarest, Nicolas Sarkozy a fait un court arrêt ce matin à Gandrange, en Moselle.
Et le président n'est pas venu les mains vides : devant les salariés, il a promis que l'État était prêt "à prendre en charge
tout ou partie des investissements nécessaires" pour pérenniser l'aciérie
d'Arcelor-Mittal, "car notre objectif c'est de garder des usines ouvertes en France".
Et Nicolas Sarkozy s'est dit prêt à passer outre l'avis de la direction du groupe métallurgique. "Soit nous arrivons à convaincre Lakshmi Mittal, le patron d'Arcelor-Mittal,
et nous investirons avec lui, soit nous trouvons un repreneur, et nous
investirons avec lui".
_ Voilà qui met la pression sur les épaules du dirigeant, qui avait pourtant accepté, lors de sa visite à l'Elysée fin janvier, de garder ouvertes les négociations avec les syndicats jusqu'au début du mois d'avril et "d'étudier des propositions alternatives viables". Le plan social initial de Lakshmi Mittal prévoit la suppression de 595 emplois sur les 1.108 que compte le site.
Et après le sauvetage de Gandrange, celui de Toul ? Nicolas Sarkozy a annoncé aujourd'hui qu'il se rendrait à l'usine de Kléber, en Meurthe-et-Moselle. Ce site, filiale de Michelin, devrait fermer en 2009, provoquant la perte de 810 emplois.
Céline Asselot (avec agences)
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