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L'ancien premier ministre Dominique de Villepin appelle à un gouvernement d'unité nationale

Dominique de Villepin est revenu sur le problème de la crise, lundi matin sur Europe 1, soulignant que le vainqueur de l'élection présidentielle de 2012 aura besoin de rassembler les Français en vue d’un gouvernement d’unité nationale.
Article rédigé par Francetv 2012
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Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy se livrent, depuis des années, à une guerre politique (JOEL SAGET / AFP)

Dominique de Villepin est revenu sur le problème de la crise, lundi matin sur Europe 1, soulignant que le vainqueur de l'élection présidentielle de 2012 aura besoin de rassembler les Français en vue d'un gouvernement d'unité nationale.

Invité au micro d'Europe 1 lundi matin, l'ancien premier ministre, Dominique de Villepin, a appelé à élire un président rassembleur en vue d'un gouvernement d'unité nationale face à la crise.

"Nous sommes au temps de l'unité nationale, a-t-il expliqué. Le meilleur président de la République pour 2012 sera celui qui pourra rassembler. Le jour d'après l'élection, le 7 mai, il faudra un gouvernement d'union nationale."

"Nous voyons les Etats autour de nous faire cette révolution. Il faut que les Français soient capables de faire ce changement", a ajouté M. de Villepin.

Manque d'ambition ?

Une main tendue à Nicolas Sarkozy ? Dominique de Villepin a rencontré le chef de l'Etat le 29 octobre dernier au pavillon de La Lanterne (Yvelines) à Versailles, une résidence officielle et un lieu réservé aux rencontres du premier cercle et aux entretiens discrets, selon Le Figaro.

Dans l'entourage du président de la République, on parlait alors d'une "preuve de la normalisation de leurs relations". Ce qui n'a pas empêché l'ancien premier ministre de se montrer critique lundi envers les mesures de rigueur prises par le gouvernement, estimant que ce dernier gagnerait à être réduit.

"Nous courons depuis trop longtemps derrière la crise, a-t-il estimé. On le voit, plan après plan. A peine sont-ils adoptés qu'ils sont déjà dépassés. Je voudrais que nous soyons capables d'un sursaut. Il faut changer la donne économique et financière. Nous sommes trop courts sur les ambitions que nous nous fixons".

"Je plaide pour de nouveaux instruments, de nouvelles équipes de 10-15 ministres dans un gouvernement resserré, huit régions, un conseil territorial... On ne fait pas de la politique en temps de guerre comme on l'a fait en temps de paix", a martelé dans ce sens M. de Villepin.

"Il faut que cela se fasse sans arrières pensées politiciennes"

Quant à savoir quel rôle il se verrait jouer dans ce gouvernement d'unité nationale, l'ancien premier ministre s'est dit intéressé, mais sous certaines conditions.

"Je suis prêt à contribuer [à un gouvernement d'unité nationale]. Mais il faut que les conditions soient créées pour cela, la sérénité est nécessaire et il faut que cela se fasse sans arrières pensées politiciennes".

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