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L'affaire corse de Sarkozy : <i>"l'autorité de l'Etat est rétablie"</i>

Trois jours après le limogeage du responsable de la sécurité en Corse, Nicolas Sarkozy est revenu, depuis la Syrie, sur cette affaire. Histoire de justifier une telle décision, et d'affirmer que "le fait d'être mon ami ne doit pas faire qu'on a moins de droits".
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On pensait la polémique retombée ; c'était sans compter sur Nicolas Sarkozy, qui est sorti de son silence trois jours après l'affaire corse.
_ Le président de la République aura donc mis trois jours à réagir à l'éviction de Dominique Rossi, le coordonnateur des services de sécurité en Corse ; l'homme qui a payé pour ne pas avoir su anticiper l'occupation de la villa de Christian Clavier par des indépendantistes corses.

C'est au nom de l'autorité de l'Etat que Nicolas Sarkozy a justifié ce limogeage. Et absolument pas au nom de l'amitié qui le lie à Christian Clavier...

Des propos tenus en marge de la visite que le chef de l'Etat rend en ce moment en Syrie. Une fois n'est pas coutume, et contrairement à l'usage, le président s'est donc exprimé sur une affaire intérieure, alors qu'il est en déplacement à l'étranger...

Pas encore de plainte déposée

Quoi qu'il en soit, l'affaire corse n'en restera pas là. Christian Clavier se réserve le droit de porter plainte, mais il ne l'a pas encore fait. Toujours est-il qu'il a longuement été entendu hier par les gendarmes.
_ Quant à celui qui a payé les pots cassés, Dominique Rossi, il “n'a rien à se reprocher”. Il le dit au quotidien Le Monde du jour : “J’ai alerté les gendarmes
de Porto-Vecchio et leur ai demandé de prendre des dispositions préventives
mais de n’intervenir qu’en cas d’incidents.” Qui ne se sont pas produits : il n'y a eu ni destructions ni vandalisme ; qui plus est, les manifestants se sont introduits dans la villa sans effraction.

Guillaume Gaven, avec agences

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