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L'abstention menace à nouveau le second tour des régionales

Les Français désignent aujourd’hui leurs conseillers régionaux pour quatre ans à l'occasion du second tour des élections régionales. C’est le dernier grand rendez-vous électoral avant la présidentielle de 2012. La participation sera une nouvelle fois une des clés de ce second tour.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©RF/Cécile Quéguiner)

L’abstention va-t-elle battre un nouveau record ?
Au premier tour dimanche dernier, le taux d'abstention a atteint 53,6%, un record pour ce type de scrutin. Seuls 20,23 millions de Français (sur 43,64 millions d'inscrits) se sont rendus aux urnes.
Toute la semaine, les responsables de gauche comme de droite
ont appelé à la mobilisation.
_ Dans les deux camps l’objectif est différent : la gauche a tout fait pour confirmer son succès du premier tour, la droite a tenté d'endiguer la vague rose.

_ Dimanche dernier, l'abstention a dépassé 70% dans certaines villes populaires de banlieue parisienne. Dans le Nord, à Roubaix, plus de 71,6% des électeurs ne sont pas allés voter.

Cette abstention lors du premier tour est la plus forte dans l'histoire des élections régionales, organisées depuis 1986. En 2004, elle était de 37,74%.
_ Pour ces régionales de 2004, l'abstention avait reculé de près de cinq points au second tour.

Grand chelem ou pas pour la gauche ?

Seules l'Alsace et la Corse avaient résisté à la vague rose de 2004. Pour la gauche, en métropole, tout dépend surtout de l'Alsace, bastion traditionnel de la droite.
L'UMP mise sur une partie des voix allées dimanche dernier au Front national, qui joue un rôle d'arbitre dans 12 régions pour ce second tour. Elle espère aussi se consoler outre-mer en ravissant à la gauche la Guyane (la droite est sortie largement en tête au premier tour), voire La Réunion (où la gauche aborde le second tour divisée).

Vers un remaniement ministériel “modeste”

Sauf surprise, la gauche devrait au moins conserver les vingt régions métropolitaines qu’elle gère depuis six ans.
Une vague rose sur la France qui pourrait bien conduire le président de la république à prendre des mesures en cas de débâcle électorale de l’UMP.
“A élections régionales, conséquences régionales” a prévenu avant le premier tour Nicolas Sarkozy.
_ Pourtant, Claude Guéant a confirmé hier soir qu'il y aurait bien un remaniement ministériel “modeste” après ce second tour. Des “petits ajustements méritent d'être faits” a précisé le secrétaire général de l'Elysée.
Ces derniers jours, certains avaient évoqué un éventuel changement de premier ministre. Dans le fief de François Fillon, dans la Sarthe, le PS a devancé l’UMP dimanche dernier.

Mikaël Roparz

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