Karachi : un député prêt à transmettre au juge les PV de la mission parlementaire
Bernard Accoyer l'avait une nouvelle fois affirmé mardi : pas question de communiquer au juge d'instruction chargé de l'enquête sur Karachi les documents de la mission d’information parlementaire. Le président de l'Assemblée Nationale justifie sa position par le respect de la séparation des pouvoirs.
_ La mission parlementaire, qui s'est achevée au printemps dernier après sept mois de travail, a entendu soixante personnes, dont
Edouard Balladur, Charles Millon ou encore François Léotard. "Le juge a le rapport et il a tous les moyens d’auditionner toutes les personnes auditionnées par la mission" argumentait lundi Bernard Accoyer.
Une position qui a "un peu choqué" Jean-Jacques Candelier, l'un des membres de la mission parlementaire en question. "Je voudrais qu'on ouvre le dossier, pour qu'on puisse savoir" affirme le député communiste.
Il a adressé hier un courrier au juge d'instruction Marc Trévidic pour lui faire part de sa volonté de lui adresser les verbatims. "Dans notre
République, il existe un principe de séparation des pouvoirs, mais
cela ne signifie nullement qu'il n'y ait pas de relations entre
eux", note-t-il dans cette lettre.
L'attentat de Karachi, au Pakistan, avait causé la mort de 15 personnes, dont 11 salariés français de la Direction des constructions navales. C'était en mai 2002.
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