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Kadhafi à Paris : une visite contestée

La visite officielle de Mouammar Kadhafi en France continue à faire des vagues à quelques heures de son arrivée à Paris. Le président Sarkozy s'est justifié à Lisbonne sur cette invitation. Mais les réactions sont vives, même au sein du gouvernement.
Article rédigé par franceinfo
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La polémique a rebondi un peu plus de quatre mois après la
libération fin juillet des personnels soignants bulgares détenus en
Libye. Le président français est accusé d'avoir "troqué" les
infirmières contre la signature d'accords politiques et commerciaux
et un échange de visites, ce que l'Elysée dément.
Même au sein du gouvernement, cette visite ne fait pas l'unanimité. Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, estime ainsi que "le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson,
sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du
sang de ses forfaits."

Dans un communiqué publié ce dimanche matin, le chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault a demandé l'annulation de la visite "inacceptable" que le colonel Kadhafi entend faire à l'Assemblée nationale lors de sa visite en France. Il précise que son groupe refusait de l'accueillir.

Des protestations renforcées par le fait que Nicolas Sarkozy
avait promis pendant la campagne électorale une "nouvelle"
diplomatie, prenant en compte les droits de l'homme.

Et pendant ce temps là, au cours de ce sommet UE-Afrique de Lisbonne, le dirigeant libyen a appelé les Européens à rembourser les ressources
"volées" à l'Afrique pendant la colonisation ou alors à se tenir
prêts à accueillir les migrants africains chez eux, selon une source
présente pendant son discours et citée par l'AFP.
Hier le colonel Kadhafi était allé encore plus loin en suggérant
d'échanger ce remboursement contre un arrêt des migrations vers
l'Europe.

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