Après trois jours d’ateliers defabrication de pancartes et banderoles, quelque 30.000 militants du Front deGauche sont attendus en début d’après-midi Place de la Nation à Paris pouraller "reprendre la Bastille". Jean-Luc Mélenchon prononcera à 17h un discours devant l’Opéra-Bastille. Ladate n’a d’ailleurs pas été choisie au hasard : le 18 mars correspond audébut du soulèvement de la Commune de Paris, le 18 mars 1871.Le candidat du Front de Gauche entend faire de ce point d’orgue de sacampagne le début de "l’insurrection civique". L’occasion depopulariser sa "VIe République, sociale, laïque et écologique", pourun candidat qui se prend à s’imaginer en "dernier président de la VeRépublique"."Mélenchonisation" de la campagneIl faut bien reconnaître que Jean-Luc Mélenchon a le vent en poupe. Lessondages le placent désormais autour de 11% des intentions de vote, soit deuxfois qu’à l’automne. Lui, croit à une "mélenchonisation" de lacampagne, ambitionne de doubler Bayrou au premier tour, au côté d’un campHollande où "ça ne sent pas l’enthousiasme", selon ClémentineAutain.Cette journée de "reprise de la Bastille" se veut avant toutfestive – avec des concerts de Ridan et de La Chanson du Dimanche – et économique :"Dix fois moins cher que le Bourget de François Hollande", sefélicite-t-on dans l’entourage de Jean-Luc Mélenchon.