Joly sème le trouble chez les Verts
Des attaques frontales contre le PS et François Hollande hier, le refus de dire ce matin si elle appellerait à voter pour le candidat PS au second tour de la présidentielle ; même si elle s’est ravisée en fin de matinée, Eva Joly a joué avec le feu (nucléaire ?) en moins de 24 heures, et les retombées (radioactives ?) sont importantes au sein même de son propre camp.
Des Verts sévères
La plus douloureuse des retombées, c’est la démission du porte-parole de campagne d’Eva Joly. En milieu de matinée, Yannick Jadot mettait en avant son "désaccord politique" avec la candidate, notamment sur "la distance" qu’elle a pris avec l’accord Verts/PS.
Dans la foulée, Daniel Cohn-Bendit estimait sur France Info que la candidate Verte faisait "les mauvais choix politiques" , avant d’ajouter : "qu'elle veuille marquer la différence entre les écologistes et le PS, c'est normal, mais il faut faire la différence entre concurrents [...] et adversaires […] Il faut être un peu plus sérieux si on veut être candidate […] aux élections présidentielles".
Des Verts préoccupés
Noël Mamère parle, lui, de "maladresse" ; le député EELV estime qu’Eva Joly est "notre candidate plus que jamais" , mais qu’elle doit être entourée car il ne faut pas "la laisser seule dans des situations difficiles".
Quant au député EELV François de Rugy, il estime que la campagne d'Eva Joly doit être "recalée" pour ne "pas voguer au gré des derniers commentaires de l'actualité très politicienne".
Des Verts compatissants
Dominique Voynet, elle, appelle à "jouer collectif" autour d'Eva Joly ; la candidate verte de 2007 assure ne pas comprendre la démission de Yannick Jadot.
Quant à Alain Lipietz, qui avait dû renoncer à sa candidature à l'élection présidentielle en 2001, il estime qu'Eva Joly est "en grand danger", comme lui il y a dix ans, mais il l'encourage à "tenir bon".
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