Jean-Yves Le Drian avait refusé le ministère de la Défense proposé par... Nicolas Sarkozy
L'anecdote est plutôt savoureuse : se permettre de chasser le tout nouveau président de la République d'un "va-t-en ! va-t-en !'" n'est pas donné à tout le monde... C'est ce qui est arrivé à Jean-Yves Le Drian - du moins c'est lui qui l'a raconté au journal saoudien Al Hayat, lors de sa visite au Qatar le week-end dernier.
Nous sommes en 2007. Nicolas Sarkozy vient tout juste d'être élu président, et réfléchit à la formation de son gouvernement. C'est la glorieuse époque des ministres d'ouverture, et un nom revient avec insistance pour la Défense. Un bon connaisseur qui n'a comme seul tort que d'être socialiste : Jean-Yves Le Drian. Qu'à cela ne tienne, le président Sarkozy fait appeler l'élu breton.
C'est là que se situe l'épisode du chien. Au moment où on lui passe la communication, Jean-Yves Le Drian est donc aux prises avec un chien qui se fait un peu trop insistant. "Va-t-en !" , entend le président.
Le Drian promet de rappeler très vite pour donner sa réponse. "Je l'ai donc rappelé et lui ai demandé d'excuser mon refus. Il m'a répondu que l'offre restait valable." La suite de l'histoire est connue : le maroquin échoit à Hervé Morin. Et Jean-Yves Le Drian, fidèle socialiste, devient ministre cinq ans plus tard.
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