Jean Sarkozy devient simple administrateur de l’Epad
Le fils cadet du chef de l’Etat a fait le plein des voix des 30 élus de la majorité départementale (UMP-NC). La candidate portée par la gauche, la communiste Nadine Garcia, ayant regroupé sur son nom les 15 voix de l’opposition PCF, PS et Verts.
Dans un Hôtel du département entouré de centaines de policiers, le fils de Nicolas Sarkozy est apparu très à l’aise. Portant de fines lunettes et vêtu sobrement d’une costume gris et d’une chemise bleue, Jean Sarkozy, 23 ans, a défendu sa candidature pendant plus de 20 minutes.
"Je ne renoncerai à rien de l'ambition que j'ai pour ce quartier d'affaires, je ne renoncerai à rien de ma candidature à ce poste d'administrateur", a notamment lancé le conseiller général UMP, à l'issue d'un discours où il a appelé l'opposition "à la concertation, au partenariat pour donner à la Défense les moyens de sa politique". "De biens belles envolées. Mais quand j'entends Jean Sarkozy dire qu'il ne renonce à rien, j'ai beaucoup d'inquiétude pour l'avenir", a ironisé son adversaire communiste.
Diplôme de fils à papa
A l’extérieur du bâtiment, une manifestation d’une cinquantaine de militants de gauche a été contenue à bonne distance. Costumés en uniformes de l’époque de la monarchie, les manifestants du collectif "Sauvons les riches" ont moqué le "prince Jean", mais ils n’ont pas pu pénétrer à l’intérieur de l’Hôtel du département pour lui remettre un "diplôme de fils à papa".
Au sein du conseil d’administration de l’Epad, Jean Sarkozy occupera le siège laissé vacant par Hervé Marseille (NC), démissionnaire. Mais, comme il l’a annoncé hier soir dans les JT de France 2 (lire notre article ci-dessous), le fils cadet du chef de l’Etat ne briguera pas la présidence de l’établissement public qui gère le "Manhattan français".
Pour l’instant, le seul candidat déclaré est le maire communiste de Nanterre, Patrick Jarry.
Mais ce matin sur France Info, l’ancien directeur général de l’Epad Bernard Bled, laissait entendre que la députée-maire UMP de Puteaux Joëlle Ceccaldi-Raynaud ferait "une excellente présidente" (lire ci-dessous, voir la vidéo). Un des représentants des ministères "ferait moins de bruit", a également reconnu Bernard Bled, notant qu'"aucune obligation n'est faite que ce soit un élu" qui préside l'Epad.
Le conseil d’administration de l’Epad élira son président le 4 décembre prochain.
Gilles Halais, avec agences
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